Les Etats-Unis épargnés par le ralentissement de la conjoncture

La croissance devrait avoir atteint 3% au cours du quatrième trimestre 2011. Le risque de rechute de l'économie semble s'estomper.
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A moins de dix mois de la présidentielle de novembre, Barack Obama ne cesse d'insister sur les questions économiques. Le président américain est bien conscient qu'il sera d'abord jugé sur son bilan en la matière. Et que l'évolution du taux de chômage au cours des prochains mois sera l'une des clés du scrutin. Pourtant, sa marge de manoeuvre est assez limitée, pour ne pas dire quasiment nulle, avec un Congrès bloqué par les divisions partisanes et une situation budgétaire tendue. Mardi soir, à l'occasion du traditionnel discours sur l'état de l'Union, prononcé devant les parlementaires, le locataire de la Maison-Blanche a bien proposé de nouvelles mesures et pistes de réflexion pour soutenir l'économie et l'emploi. Mais elles n'ont, pour l'essentiel, aucune chance d'aboutir. Cela avait déjà été le cas pour son plan de 447 milliards de dollars pour l'emploi. Présenté en septembre, il avait été enterré en quelques heures au Sénat.

Le Congrès devra néanmoins rapidement s'entendre sur l'extension des déductions de charges fiscales, prolongées in extremis fin 2011 jusqu'à la fin du mois de février.

La décision récente de l'administration Obama de ne pas valider dans l'immédiat la construction de l'oléoduc Keystone XL - qui pourrait créer jusqu'à 20.000 emplois aux États-Unis selon les partisans du projet -, ne facilitera pas les difficiles négociations qui s'annoncent. L'enjeu est pourtant de taille : les économistes estiment qu'un échec pourrait ôter entre 0,5 et 1,5 point de pourcentage au PIB en 2012. Et détruire plus de un demi-million d'emplois. Un prix que ni les démocrates ni les républicains ne peuvent se risquer à payer. Si bien qu'un compromis bipartisan devrait bien finir par être trouvé.

Malgré les difficultés en Europe et le ralentissement de la conjoncture dans certains pays émergents, l'économie américaine semble plutôt bien résister. La croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait ainsi s'être accélérée au quatrième trimestre, soutenue notamment par la bonne tenue de la consommation des ménages. Elle pourrait ressortir à 3% en rythme annualisé, contre 1,8% au cours du trimestre précédent. Et elle devrait par la suite se maintenir au-dessus des 2% tout au long de l'année, selon les estimations des économistes. "Le risque d'une nouvelle récession recule, avec une probabilité de seulement 22% au cours des douze prochains mois", note par ailleurs le dernier baromètre trimestriel réalisé par USA Today.

Recul du chômage

En cas de difficultés, la première économie mondiale pourra en outre compter, comme d'habitude, sur le soutien de la Réserve fédérale, dont le resserrement de la politique monétaire n'est pas attendu avant fin 2013-début 2014. Sur le front de l'emploi, la situation s'améliore également. Le taux de chômage a reculé à 8,5% et le secteur privé crée des postes supplémentaires tous les mois, depuis vingt-deux mois. "L'état de l'Union se renforce", assure Barack Obama.

Commentaires 2
à écrit le 26/01/2012 à 8:00
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Il n'est difficile de savoir que cet article est basé sur des chiffres totalement factices.. Le temps n'est plus à la propagande, enfin, la Tribune! http://rt.com/usa/news/george-soros-class-war-619/ http://gold-up.blogspot.com/2012/01/georges-soros-...

le 26/01/2012 à 9:07
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sans aller jusqu aux extremes évoqués par M Anderson (encore un coup de la Matrix:) il suffit de se rendre aux USA et y avoir des amis dans différents états pour voir que ca ne repart pas mais pas du tout !

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