Angela Merkel presse Pékin de faire pression sur l'Iran

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  293  mots
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La chancelière allemande Angela Merkel, en déplacement à Pékin, a exhorté jeudi les autorités chinoises à user de leur influence pour convaincre l'Iran de renoncer à son programme nucléaire controversé.

Merkel, venue chercher le soutien de Pékin pour combattre la crise de la dette dans la zone euro, s'est "longuement entretenue" avec le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao sur les sanctions iraniennes.

"En ce qui concerne les sanctions européennes contre l'Iran, la question est de savoir de quelle manière la Chine peut utiliser au mieux son influence pour faire comprendre à l'Iran que le monde ne doit pas compter une autre puissance dotée de l'arme nucléaire", a déclaré la chancelière allemande à la presse à l'issue d'un discours à l'Académie chinoise des sciences sociales.

L'Occident soupçonne l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.

Face à la poursuite des activités nucléaires iraniennes, l'Union européenne, deuxième client pétrolier de l'Iran derrière la Chine, a gelé la semaine dernière ses importations de pétrole iranien, se joignant aux Etats-Unis pour frapper au coeur de l'économie de la République islamique.

Premier importateur de pétrole iranien, la Chine s'oppose à l'adoption de sanctions contre Téhéran.

Au premier jour de sa visite de trois jours en Chine, Angela Merkel a également évoqué la crise de la dette qui secoue la zone euro depuis deux ans, soulignant qu'il ne s'agissait pas seulement d'un problème européen mais d'un problème mondial que la Chine pouvait contribuer à la régler.

Elle a également appelé la Chine à améliorer la protection de la propriété intellectuelle et à faire en sorte que les entreprises allemandes aient un accès ouvert au marché chinois, de même que les entreprises chinoises ont accès au marché allemand.