Reprise des discussions sur le dossier du nucléaire iranien

Au point mort depuis 15 mois, le dossier du nucléaire iranien pourrait bien connaître des avancées très prochainement : les discussions entre Téhéran et les "grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) reprendront dès la fin de la semaine.
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Téhéran et les "5+1", Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne, doivent reprendre samedi à Istanbul leurs discussions. Dans l'impasse depuis 15 mois, le dossier iranien fera l'objet de toutes les discussions. Objectif : tenter de trouver une solution négociée à la crise provoquée par le programme nucléaire iranien. Une partie de la communauté internationale, Occidentaux en tête, soupçonne l'Iran de chercher, malgré ses dénégations, à se doter de l'arme atomique sous couvert de ce programme qui a été condamné par six résolutions de l'ONU depuis 2006.

L'Iran a estimé ce lundi que les discussions sur son programme nucléaire controversé pourraient aboutir à une solution à condition que les grandes puissances fassent preuve de "sincérité".
"Nous espérons que les 5+1 viendront à la table des négociations avec sincérité, et nous ferons nous aussi un effort sincère pour que les deux parties parviennent à un accord gagnant-gagnant", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, au site internet du Parlement. Téhéran souhaite que les discussions aboutissent à un accord "permettant de préserver les droits de l'Iran (à la maîtrise de l'énergie nucléaire) et d'apaiser les inquiétudes exprimées par les 5+1" sur les intentions iraniennes a ajouté le ministre.

Echec des précédentes négociations et sanctions

Les dernières discussions entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1, tenues à Istanbul en janvier 2011, s'étaient conclues par un échec. Les Etats-Unis et l'Union européenne avaient imposé des sanctions pétrolières à l'Iran en réponse à son manque de coopération sur les questions nucléaires. Des mesures qui n'ont pas empêché l'Iran d'enregistrer parallèlement un bon de 10 milliards de dollars de ses exportations non pétrolières entre les mois de mars 2011 et 2012.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait annoncé le 31 mars que ces discussions entre le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) et Téhéran reprendraient les 13 et 14 avril à Istanbul. Mais la Russie et l'Union européenne avaient ensuite dit que le lieu et la date des discussions n'avaient pas encore été fixés. Des responsables iraniens avaient expliqué que Téhéran souhaitait tenir en Irak et non plus en Turquie cette rencontre, en justifiant ce revirement par la position d'Ankara sur la crise syrienne.

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