Poutine fait dans l'autosatisfaction

A trois semaines de son retour au Kremlin le 7 mai, le premier ministre assure que l'économie russe se porte mieux que les autres.
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Vladimir Poutine est arrivé en retard de 11 minutes pour son dernier rendez-vous avec les députés d'Etat russes en tant que premier ministre. Une marque de respect exceptionnelle, car l'homme d'Etat a pris l'habitude ces dernières années de faire lambiner  deux ou trois heures les autres catégories de citoyens russes, oligarques ou simples mortels.

Le pétrole reste une ressource majeure pour l'Etat

Son discours d'une heure trente a consisté en une énumération des succès de l'économie russe sur fond de crise globale. Il a souligné que la Russie était le seul pays du G8 à échapper au déficit budgétaire et à contenir sa dette publique en dessous de 10% du PIB. Une situation qu'il compare aux « chiffres terrifiants » affichés par l'Europe et les Etats-Unis. Vladimir Poutine a insisté sur le fait qu'au début de cette année, le PIB russe a rejoint et dépassé son niveau d'avant la crise de 2008. Répondant aux critiques à l'encontre de ses coûteuses promesses électorales, l'inamovible leader national russe a affirmé que ses initiatives sociales « seront accomplis même si le baril de pétrole tombe à 70 dollars ».

Le cours du baril de Brent oscille actuellement autour de 120 dollars, tandis que le budget 2012 a été basé sur la prévision d'une moyenne de 100 dollars le baril. Le coût des promesses électorales a été évalué à 160 milliards de dollars par un consensus d'analystes, qui estiment que l'équilibre budgétaire russe n'est possible qu'avec un baril supérieur à 130, voire 150 dollars le baril. Environ un tiers des recettes budgétaires russes viennent des taxes sur l'exportation d'hydrocarbures. Le seul point qui chagrine Vladimir Poutine, c'est la disparité sociale qui s'accentue, le fossé ne cessant de s'élargir entre riches et pauvres. La Russie compte le deuxième bataillon mondial de milliardaires derrière les Etats-Unis.

Déjà un quatrième mandat en vue

 Le court temps alloué aux questions des députés n'a pas vu le premier ministre confronté à des remarques embarrassantes. Défendant l'utilisation par l'OTAN d'une base de ravitaillement située en Russie, Vladimir Poutine a déclaré : « C'est vrai que l'[OTAN] fourre parfois son nez là où elle n'a rien à faire, mais dans plusieurs cas, elle joue un rôle stabilisateur ». Il en a aussi profité pour qualifier l'organisation de « relique de la Guerre Froide ». Interrogé par un député sur une modification de la constitution interdisant un second mandat, Vladimir Poutine, qui est âgé de 59 ans et va entamer son troisième mandat le 7 mai prochain, s'y est déclaré favorable. Il a aussi précisé que la loi n'étant pas rétroactive, elle ne le concernera pas, laissant ainsi ouverte la possibilité d'un quatrième mandat de 2018 à 2024. « Une fois qu'elle [la loi] sera adoptée, j'aurai la possibilité d'exercer deux mandats. Cela ne pose aucun problème » a-t-il expliqué aux députés.

Commentaires 6
à écrit le 12/04/2012 à 23:19
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il ne faut tout politiki.Sarkozy-ce que cela? désolé pour mon français.

le 13/04/2012 à 12:25
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russ. Trêve de plaisanterie; écrivez en russe, on comprendra mieux (ou en anglais). Jean-Claude Meslin un peu russophone...

à écrit le 12/04/2012 à 23:16
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il ne faut tout politiki.Sarkozy-ce que cela? désolé pour mon français.

à écrit le 12/04/2012 à 23:15
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il ne faut tout politiki.Sarkozy-ce que cela? désolé pour mon français.

à écrit le 11/04/2012 à 20:48
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Pour la photo, cliquer sur la loupe ; ça fait peur.

à écrit le 11/04/2012 à 18:10
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Cela ne semble toujours pas plaire aux médiacons occidentaux qui informent bêtement et négativement au sujet de Monsieur Poutine. Pourtant, ils vont devoir s'habituer à sa présence et à sa façon de gouverner son pays. Selon mes amicales informations,...

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