Ahmed Ben Bella, le premier président algérien, est mort

Ahmed Ben Bella, le premier président de l'Algérie indépendante, est décédé mercredi à Alger à l'âge de 95 ans, selon l'agence de presse officielle APS.
Ahmed Ben Bella, en 1965 - Copyright AFP

Le premier président de l'Algérie indépendante n'est plus. Ahmed Ben Bella, au pouvoir de 1962 à 1965, est décédé à son domicile familial à Alger, ce mercredi. Il avait été admis à deux reprises, il y a plus d'un mois, à l'hôpital militaire d'Ain Naadja, après un malaise. Selon le biographe d'Ahmed Ben Bella, Mohammed Benelhadj,  "M. Ben Bella est mort à 15h durant son sommeil". Il était entouré de ses deux filles Mehdia et Noria, a-t-il ajouté.

La présidence algérienne n'a pas encore annoncé la date des funérailles nationales. Ahmed Ben Bella présidait depuis 2007 le Groupe des sages de l'Union africaine.

Un des pionniers du déclenchement de la guerre d'indépendance contre la France

Le 27 septembre 1962, Ahmed Ben Bella est devenu président du conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), chef du gouvernement. Il fut élu, le 15 septembre 1963, président de la République, président du conseil. Il a été renversé en 1965 par son ministre de la Défense, feu le colonel Houari Boumediene que M. Bouteflika avait toujours soutenu.

Un des pionniers du déclenchement de la guerre d'indépendance contre la France, il été le premier président de l'Algérie indépendante mais a payé son engagement politique de 24 ans de prison. Charismatique et populaire, Ben Bella, né le 25 décembre 1916 à Maghnia (Ouest) dans une famille de paysans originaires du Maroc, aura tenté d'implanter le "socialisme autogestionnaire" après son arrivée au pouvoir en septembre 1962.

Une figure de l'anti-impérialisme et du non-alignement

Ben Bella voulait incarner aux côtés du Cubain Fidel Castro, de l'Egyptien Gamal Abdel Nasser, de l'Indien Nehru et du Chinois Mao Tsé-Toung la lutte "anti-impérialiste" et le "non-alignement" du Tiers-Monde émergent. Mais il n'est pas resté longtemps à la tête du pays bien que confirmé par les urnes comme chef de l'Etat le 16 septembre 1963.

Son compagnon, ministre de la Défense et vice-président, feu Houari Boumediene, dont l'actuel président Abdelaziz Bouteflika avait toujours été proche, l'a renversé en le 19 juin 1965 puis emprisonné.

Commentaire 1
à écrit le 12/04/2012 à 17:37
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C'est l' ami de François Hollande ! Drôle de fréquentations !!!

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