Déception en Inde. La croissance du produit intérieur brut du pays de janvier un mars, soit le quatrième trimestre de son exercice budgétaire 2011/2012, a ralenti à 5,3% sur un an. La performance trimestrielle de l'Inde est donc inférieure aux prévisions du marché qui anticipait une croissance de 6,1%.
6,5% de croissance contre 8,4% lors du précédent exercice
Pour l'ensemble de l'exercice, la croissance a décéléré à 6,5%, selon les données officielles, là encore un chiffre plus mauvais que prévu par le gouvernement, qui tablait sur une progression annuelle de 6,9%. L'Inde avait enregistré en 2010-2011 une croissance de 8,4%.
Légère contraction de la production du secteur industriel
La production du secteur industriel s'est en particulier contractée de 0,3%, tandis que la production dans les secteurs agricole, de la construction et des mines a modestement progressé au dernier trimestre. A l'annonce de ces chiffres, la Bourse de Bombay a dévissé de 1,38% à 16.086,06 points, affectant surtout les valeurs automobiles et bancaires. Les échanges étaient aussi ralentis jeudi en raison de l'appel à une grève générale lancée par l'opposition pour protester contre la hausse des prix des carburants à la pompe.
Politique monétaire agressive et stagnation de l'économie mondiale
Ces chiffres risquent d'accentuer le sentiment de morosité dans un pays émergent qui jouissait ces dernières années d'une solide croissance proche de 9% et visait il y a encore peu le seuil symbolique de 10% pour aider les millions d'Indiens vivant encore sous le seuil de pauvreté. Au troisième trimestre déjà, l'Inde avait enregistré son plus faible rythme de croissance depuis trois ans, à 6,1% sur un an, reflet de l'impact d'une politique monétaire agressive et de la stagnation de l'économie mondiale.
Le retour à une croissance "solide" particulièrement attendu
La publication de ces indicateurs intervient dans un contexte où le gouvernement de centre-gauche du Premier ministre, Manmohan Singh, est confronté à une inflation toujours élevée et au mécontentement de la population face à la hausse des prix à la pompe. Lors de la présentation du budget 2012/13 en mars dernier, le ministre des Finances, Pranab Mukherjee, a toutefois dit espérer le retour à une croissance "solide", de l'ordre de 7,6%, pour l'exercice en cours entamé le 1er avril. Mais le Premier ministre a reconnu la semaine dernière que son administration "doit mieux faire" pour remettre la croissance du pays sur les rails.
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