Pékin exhorte Washington à retirer ses sanctions contre la banque Kunlun

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  314  mots
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La Chine a exhorté Washington à revenir sur ses sanctions prononcées mardi contre la banque chinoise Kunlun, suspectée d'aider l'Iran dans son programme nucléaire. Pour Pékin, ces sanctions constituent une "atteinte sérieuse au droit international et aux intérêts de la Chine" susceptible d'affaiblir les relations sino-américaines. Dans l'opposition républicaine comme en Israël, Barack Obama est sommé d'envisager la menace militaire au détriment de la seule voie diplomatique.

Pékin a exigé mercredi que Washington revienne sur sa décision jugée "infondée" de sanctionner la banque chinoise Kunlun. Celle-ci est accusée par l'administration Obama d'avoir aidé Téhéran dans ses activités de prolifération nucléaires "illicites". "La Chine exhorte les Etats-Unis à lever leurs sanctions contre cette banque et à cesser de porter atteinte aux intérêts de la Chine et aux relations sino-américaines", a déclaré dans un communiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.

Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, "les États-Unis ont invoqué une loi nationale pour imposer des sanctions à une institution financière chinoise, ce qui constitue en soit une atteinte sérieuse au droit international et aux intérêts de la Chine.

Barack Obama sommé de privilégier une action militaire

Mardi, Barack Obama avait annoncé de nouvelles sanctions par les Etats-Unis contre les banques étrangères susceptibles d'aider l'Iran dans la mise en place de son programme nucléaire. Parmi ces mesures figuraient des sanctions contre la banque chinoise Kunlun, ainsi que contre la banque irakienne Elaf toutes deux accusées d'avoir "facilité des transactions d'une valeur de plusieurs millions de dollars de la part de banques iraniennes visées par des sanctions pour leurs liens avec les activités de prolifération [nucléaire] illicites de l'Iran". Ces sanctions auront pour effet de couper les deux banques du secteur financier américain. Barack Obama suit ainsi sa ligne de conduite en privilégiant la voie diplomatique.

Mais ces mesures ont été critiquées par l'opposant républicain à Barack Obama dans la course à la Maison Blanche qui les juge innefficaces. Mitt Romnay fait ainsi écho au propos du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyaou, selon qui la seule solution pour lutter contre le programme nucléaire iranien était une "forte menace militaire".