« Même si Assad tombe aujourd'hui, la crise continuera »

« Il n'y a pas d'intégration sans autorité » : c'est ainsi que Dominique Reynié, professeur à Sciences Po, introduit la dernière conférence de la journée sur le sujet « Trop ou pas assez d'autorité ».
Combattants de l'Armée syrienne libre lors d'affrontements avec les forces fidèles à Bachar al Assad, à Alep. / Reuters

Il ajoute : « Il ne faut pas confondre autorité et pouvoir. L?autorité consiste à faire faire à quelqu?un quelque chose qu?il n?aurait pas fait spontanément. » Membre du Conseil national Syrien et écrivain, Randa Kassis alerte sur la situation en Syrie : « Le régime est tyrannique, nous sommes d?accord. Quand nous combattons un régime répressif, nous battons toute une pensée répressive. Nous ne pouvons pas gagner cette révolte si nous n?arrivons pas à convaincre les minorités qui soutiennent le régime d?Assad. Il faut d?abord que les opposants syriens condamnent les violations, et qu?on travaille sur la transition. Il faut travailler sur les défections d?alaouites et sur la masse silencieuse. Parce que, même si Assad tombe aujourd?hui, la crise continuera. Il faut réfléchir au partage du pouvoir après Assad. C?est un travail de longue haleine, de culture, de changement de mentalité. Chaque individu dans cette société a un esprit répressif, car ils ont tous été opprimés. Chacun a appris à supprimer l?autre pour exister. Il faut donc d?abord travailler sur le pluralisme de ce pays. »

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