La Chine comptera bientôt plus de gratte-ciels que les Etats-Unis

Par Marina Torre  |   |  277  mots
La "skyline" de Shanghai. Bientôt plus célèbre que celle de New York? Copyright Reuters
En Chine, les gratte-ciels poussent comme des champignons. A ce jeu, le pays devrait battre les États-Unis en devenant d'ici cinq ans le pays qui compte le plus de ces tours.

Duel au sommet. En flirtant toujours plus avec les nuages, les plus hauts immeubles chinois devraient gagner la course à la hauteur contre les Etats-Unis. Tout un symbole. D'ici 2017, "l'Empire du milieu" comptera 802 tours de plus de 150 mètres de haut, contre 539 aux Etats-Unis, selon une étude menée par le cabinet d'étude chinois MotianCity, cité par le journal Shanghai Daily.

Plus de projets

A l'heure actuelle, quelque 332 nouvelles tours sont en construction en Chine et 516 sont en projet. Montant total de l'investissement prévu: 269 milliards de dollars (208,5 milliards d'euros). Comparativement, le pays qui les a inventé en construit 6 et n'en projette que 24 de plus dans les prochaines années.

La plus haute tour du monde construite en trois mois

La Chine compte sur d'autres records. La province du Hunan s'apprête ainsi à inaugurer le plus haut gratte-ciel du monde, construit à une vitesse record : 90 jours. "Sky City tower", 838 mètres de haut, devrait coiffer au poteau le Burj Khalifa de Dubaï en janvier 2013.

Signe d'une crise?

Toutefois, cette folie des hauteurs pourrait aussi signaler l'imminence d'une crise en Chine. "L'emballement pour les gratte-ciels ces 140 dernières années a toujours signifié l'imminence d'une crise", prévient ainsi le Guardian citant une étude menée par Barclays Capital et publiée en janvier dernier. Selon Andrew Laurence, directeur de recherche et inventeur du "Skyscraper Index", cette poussée de fièvre fait figure de mauvais signe. Historiquement, la construction massive de gratte-ciels coïnciderait avec un accès au crédit trop facile, des prix du foncier en hausse et fort un optimisme. Une fois l'immeuble achevé, l'économie, elle est déjà entrée en récession.