Au tour du Japon d'entrer en récession. Au troisième trimestre, il a reculé de 0,9% par rapport aux trois mois précédents, et de 3,5% sur un an, selon des chiffres du mois de novembre confirmés par le gouvernement. Or, ce dernier a révisé ses données pour les mois d'avril à juin et signale pour cette période une légère contraction de 0,03%. Autrement dit, le pays est entré en récession.
Conflit territorial avec la Chine
Première cause de cette situation: la faiblesse des exportations liée à la conjoncture mondiale en berne. Entre juillet et septembre, les exportations ont chuté de 5,1%, renvoyant la balance commerciale du pays à un niveau qu'il n'avait pas connu depuis 1979. Une baisse des importations chinoises dues à la conjoncture économique ainsi qu'à des relations tendues en raison du conflit territorial qui oppose les deux pays a particulièrement pesé sur le commerce extérieur nippon. Ce dernier était en outre plombé, plus largement, par la crise financière européenne.
Pendant le même temps, la consommation des ménages a reculé de 0,5%. En outre, la fin des subventions sur les achats automobiles en septembre a tiré les résultats du secteur vers le bas.
Politique(s) de relance
C'est dans ce contexte qu'auront lieu le 16 décembre des élections législatives dans l'archipel. Le parti libéral-démocrate, de droite, part favori dans le scrutin. Son chef de file et candidat au poste de Premier ministre Shinzo Abe a promis de soutenir l'économie grâce à la dépense publique et d'exiger une politique monétaire assouplie de la part de la Banque du Japon. Déjà, le gouvernement de Yoshihiko Noda a décidé d'affecter une partie du budget déjà voté à la relance de l'emploi. Quelque 880 milliards de yens soit près de 8,5 milliards d'euros seront consacrés à la relance de l'économie.