Crise en Tunisie : le Premier ministre tunisien démissionne

Hamadi Jebali n'est pas parvenu à former un nouveau gouvernement qui devait mettre un terme à la crise politique qui a suivi l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd le 6 février dernier. Les islamistes ont refusé de céder les ministères régaliens à des "technocrates".
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Hamadi Jebali a présenté sa démission. Le Premier ministre tunisien acte ainsi l'échec des négociations pour la formation d'un nouveau gouvernement deux semaines après l'assassinat de Chokri Belaïd qui avait provoqué les plus importants troubles en Tunisie depuis la chute de Ben Ali en 2011. Il souhaitait former un gouvernement technocratique afin de sortir le pays de la crise politique. 

Une démission "promise"

"J'ai promis et assuré qu'en cas d'échec de mon initiative je démissionnerais de la présidence du gouvernement et c'est ce que je viens de faire", a-t-il dit, dans une déclaration retransmise en direct à la télévision à l'issue d'une entrevue avec le chef de l'Etat Moncef Marzouki. "L'échec de mon initiative ne signifie pas l'échec de la Tunisie ou l'échec de la révolution", a-t-il ajouté.

L'initiative d'Hamadi Jebali a rencontré l'hostilité de sa propre formation politique, le parti Ennahda. "Ennahda ne cédera jamais le pouvoir tant qu'il bénéficie de la confiance du peuple et de la légitimité des urnes", a déclaré Rached Ghannouchi, chef du parti religieux le 16 février à Tunis. Les islamistes d'Ennahda ont toutefois accepté de participer aux négociations avec quatorze autres partis mais a refusé de céder les ministères régaliens à des indépendants.

Les laïcs n'ont pas soutenu Jebali

Par ailleurs, le Congrès pour la République (CPR), parti laïc du président Moncef Marzouki, est apparu profondément divisé. Trois ministres qui ont participé au gouvernement de coalition sortant, ont refusé de réitérer l'expérience d'un nouveau cabinet dirigé par Hamadi Jebali. Le CPR avait claqué la porte de la coalition gouvernementale au moment des émeutes qui ont enflammé les rues de Tunis entre le 6 et le 10 février dernier.

Commentaires 8
à écrit le 20/02/2013 à 15:53
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Ce flou va durer encore au moins 2 semaines...mais l'issue selon ce qui est dans la loi...Le President de la Republique sera oblige' de nommer un Premier Ministre-ds le cas ou le candidat d'Ennahda ne sera pas retenu par l'Assemblee contituante- de n...

à écrit le 20/02/2013 à 10:33
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Ca sent de plus en plus la guerre civile.... Ne pas oublie que la Tunisie a toujours ete un pays, sous l ancienne dictature, un etat laîque qui eduquait tres bien ses populations sans discrimination de sexe..... Or ce sont ses hommes et femmes lettre...

à écrit le 20/02/2013 à 10:05
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La Belgique a vécu des mois sans gouvernement et elle s'en est remise ; il convient de ne pas attiser les tensions le peuple a surpassé sa peur du pouvoir précédent c'est déja beaucoup il doit cesser de jouer à se faire peur lui même et ne pas se la...

à écrit le 20/02/2013 à 9:14
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le général aurait pu dire " la charia c'est la chienlit " que faut-il en afrique ? ..des dictateurs " occidentalisés " ( pour les ressources dont nous avons le besoin hé hé mais dont les bénéfices ne vont que vers un seul homme car c'est plus facile ...

à écrit le 20/02/2013 à 8:22
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Ah,!!!!! comme c' est bien, c' est beau, le printemps arabe tant vanté par les élites politiques et intellectuels de gauche de notre pays : résultat les fous islamiques sont maintenant aux commandes partout, beau résultat pour mettre des dictatures i...

à écrit le 20/02/2013 à 4:14
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Révolution tunisienne: tiens, voilà du jasmin, voilà du jasmin, voilà du jasmin...(air connu).

à écrit le 20/02/2013 à 0:28
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ils ont 2 siécles de retard dans c pays

le 20/02/2013 à 12:45
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ils n'ont pas deux siècles de retard loin de là, mais ils peuvent très vite basculer dans le chaos et le néant et revenir au stade de l'algerié actuelle, c'est à dire une reformulation du moyen age politique.

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