Les émergents n'ont plus la cote chez les investisseurs

Les flux de capitaux vers les pays émergents vont continuer à diminuer en 2013 et en 2014, dans la perspective d'un resserrement de la politique monétaire américaine qui pousse les investisseurs à prendre moins de risques, selon une étude de l'IIF publiée mercredi.
Les dirigeants des cinq plus grandes puissances émergentes connues sous le nom de BRICS, qui regroupent le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud - Copyright Reuters

L'éventuel resserrement de la politique monétaire américaine par la Fed a des effets jusque sur les investissements dans les pays émergents. C'est ce qui ressort d'une étude de l'institut international de la finance (IIF), qui représente les principales banques de la planète, et qui estime que les flux nets de caputaux privés vers ces pays vont se réduire de 36 milliards de dollars pour tomber à 1.145 milliards de dollars en 2013. Ce recul devrait ensuite se poursuivre sur un rythme équivalent en 2014.

Forte inquiétude face à l'arrêt du soutien à l'économie par la Fed

"Les investisseurs deviennent de plus en plus inquiets de l'impact du retrait par la Fed (la banque centrale américaine) de son soutien à l'économie, en particulier sur fond de ralentissement de la croissance dans les économies émergentes", souligne Hung Tran, directeur exécutif de l'IIF, cité dans un communiqué. Une poursuite de la hausse des taux d'intérêt dans le monde représenterait en outre un autre défi pour les responsables de ces pays, après une période de forte croissance du crédit, explique-t-il.

Les exportateurs nets de capitaux résisteront mieux

La prudence des investisseurs envers les pays émergents se traduit sur les Bourses de ces pays qui ont reculé d'environ 15% depuis le 22 mai et font moins bien que les places boursières des pays riches depuis le début de l'année. Toutes les économies émergentes ne sont néanmoins pas logées à la même enseigne, puisque logiquement les pays qui dépendent le plus du financement extérieur sont davantage exposés. En revanche, d'autres sont exportateurs nets de capitaux et résisteront mieux, comme les producteurs de pétrole que sont l'Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis et Russie, ou les gros exportateurs comme la Chine, dont la banque centrale vient d'abaisser son principal taux interbancaire pour rassurer des investisseurs fébriles, et la Corée du Sud.

LIRE AUSSI Mais qu'est ce qui ne tourne pas rond en Chine ?

 

Commentaires 6
à écrit le 19/07/2013 à 10:47
Signaler
Ralentissement économique des pays émergents http://www.leconomiste.eu/decryptage-economie/64-ralentissement-economique-des-pays-emergents.html

à écrit le 26/06/2013 à 14:49
Signaler
Justement, ce qu'ils pensent est juste. En prenant certains pays Asiatiques, et aussi en Afrique, les mains-d??uvre coûtent beaucoup moins chers que dans les grands pays comme en Europe ou aux USA. Mais là-bas, la politique n'est pas stable. Certains...

à écrit le 26/06/2013 à 13:24
Signaler
Ne nous inquiétons pas trop pour les investisseurs, il y a tant d'autres pays où "faire suer le burnous" pour maximiser les profits.

à écrit le 26/06/2013 à 13:15
Signaler
(IIF), qui représente les principales banques de la planète, et qui estime que les flux nets de #caputaux# privés vers

à écrit le 26/06/2013 à 10:32
Signaler
le Brésil est pourtant dirigé par d'anciens syndicalistes et autres parvenus de gauchistes

à écrit le 26/06/2013 à 10:00
Signaler
Le simple bon sens permettait de prévoir cela. Les investisseurs sont avant tout des prédateurs qui jouent des coups. Ben qu'ils restent donc chez les émergeants se faire tailler un slip.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.