La Tunisie révise sa prévision de croissance

Fragilisée par une succession de crises politiques, la Tunisie a revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2013 de 4% à 3,6%.

Le gouvernement tunisien a revu ce vendredi à la baisse sa prévision de croissance pour 2013. "Nous visons 3,6% en 2013, soit une baisse de 0,4 point de pourcentage par rapport à notre objectif" précédent, a indiqué le ministre du Développement et de la coopération internationale, Lamine Doghri, lors d'une conférence de presse. Il s'agit en fait de la deuxième baisse de prévision cette année. Début 2013, le gouvernement tablait en effet sur une croissance de 4,5%. Selon les statistiques officielles, la Tunisie a connu une croissance de 3% au premier semestre 2013 et de 3,6% en 2012.

Des difficultés dues "à la période post révolutionnaire"

Ridha Saïdi, le ministre chargé les dossiers économiques au sein du gouvernement, a reconnu l'existence "de pressions et de difficultés étant donné que le pays traverse une période post révolutionnaire". Le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, a pour sa part souligné que la baisse des prévisions de croissance était également due à la conjoncture économique mondiale, selon l'agence officielle TAP.
Le gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda est effectivement très affaibli par une crise politique déclenchée fin juillet par l'assassinat d'un opposant, Mohamed Brahmi. Il est appelé à être dissous mais, faute de compromis entre la coalition au pouvoir et l'opposition sur la composition d'un futur cabinet, le pays reste plongé dans une impasse politique.

La Tunisie est toujours privée d'institutions pérennes

Le précédent gouvernement d'Ennahda était déjà tombé après l'assassinat en février d'un autre opposant. Par ailleurs, le pays, faute de compromis sur la Constitution, est toujours privé d'institutions pérennes, ce qui nourrit la méfiance des investisseurs. Résultat, mi-août, l'agence de notation financière Standard & Poor's a abaissé de deux crans la note de la Tunisie.

Les problèmes économiques et sociaux étaient au cœur des causes de la révolution de janvier 2011.

Commentaires 3
à écrit le 02/09/2013 à 11:57
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Pays ruiné, merci OBAMA = croissance moins zéro !

à écrit le 01/09/2013 à 19:34
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la phot on dirait la France de 2012 quand l'incapable s'est fait elire par les francais

à écrit le 01/09/2013 à 9:58
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Théologie et politique ne font pas bon ménage. La preuve... Donnerions-nous le pouvoir aux curés en Occident? :-)

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