Les Chinois veulent biberonner au lait français

Les Chinois veulent offrir à leurs nourrissons du « bon lait hexagonal » et certaines de leurs entreprises viennent investir chez les producteurs de lait français.
Les Chinois ne font pas confiance à leur lait et viennent investir dans les laiteries françaises.

La marque chinoise Biostime, spécialiste en produits pour bébé, présente ses produits avec l'appellation d'origine contrôlée « AOP Poitou-Charentes ». Conséquence de la volonté des Chinois d'offrir à leurs nourrissons du « bon lait hexagonal ». Alors qu'ils ne font pas confiance à leur lait local, ils viennent en effet investir dans les laiteries françaises.

 La marque chinoise Biostime s'approvisionne en Europe

En 2008, la Chine a été marquée par le scandale de la mélamine, qui a affecté 300 000 nourrissons et tué six d'entre eux. Depuis, ils préfèrent s'approvisionner en lait à l'étranger. Biostime s'approvisionne ainsi exclusivement en Europe : en Vendée, en Normandie, mais aussi au Danemark. Une source diplomatique à Pékin explique par ailleurs qu'ils ont également « peur de ne pouvoir produire suffisamment », ce pour quoi ils ont « la volonté de sécuriser les approvisionnements » à l'extérieur.

 La marque chinoise a investi 20 millions

Si Biostime réalise habituellement de simples contrats commerciaux, à Isigny Sainte-Mère, en Normandie, la marque chinoise a investi 20 millions dans le Calvados. Le but est d'aider à construire une usine qui lui permettrait de doubler ses capacités de production et d'atteindre ainsi 50.000 tonnes en 2015. En échange de cette contribution, l'entreprise s'est engagée à réserver un tiers de sa production à Biostime. De plus, un siège sur quinze leur est attribué au Conseil d'administration.

 Une seule crainte: que les entreprises chinoises fassent pression pour baisser les prix

Biostime n'est pas la seule entreprise chinoise à vouloir investir en France, et beaucoup d'autres producteurs français, comme les groupes Sill, Lactalis ou encore Sodiaal, ont été approchés. Si les accords vont bon train, les éleveurs français ont cependant une crainte : que les entreprises chinoises fassent pression pour baisser les prix.

Commentaires 9
à écrit le 07/09/2013 à 11:59
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Je crois surtout que les Chinois cherchent à investir leurs dollars dans du solide plutôt que de subir une dévaluation de fait (avec les assouplissements quantitatifs - lire planche à billets - des Américains).

à écrit le 07/09/2013 à 9:02
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La fin des quotas laitiers, une bonne nouvelle pour utiliser le surplus, Mais est-il trop tard, car cette fin des quotas a accéléré la restructuration de cette industrie. Combien de m3 de lait sont partis dans les "égouts"?

à écrit le 06/09/2013 à 20:56
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"Une seule crainte: que les entreprises chinoises fassent pression pour baisser les prix" : 10 centimes de plus pendant un an sur le lait le temps de tuer quelques fromageries, comme nous l'avons déjà vu faire, puis le tour est joué : Il n'y a plus d...

le 07/09/2013 à 16:35
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Vous avez raison ... Mais ce qu'il manque en France c'est le capital et les gens (visionnaires et entrepreneurs) pour mettre en place une telle ambition. Beaucoup se sont casser les dents à leur échelle et ne croit plus au Père Noel, alors que sur un...

à écrit le 06/09/2013 à 19:25
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Les chinois sont demandeurs!! Si ça fait baisser les prix, c'est vraiment qu'on est des ânes!! On leur sécurise un approvisionnement de bonne qualité, c'est una vantage qui a un coup. Si cela ne leur convient pas, ils peuvent continuer à empoisonner ...

le 07/09/2013 à 15:02
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Dans le cas présent, l'acheteur est aussi un actionnaire.

à écrit le 06/09/2013 à 18:34
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Cette information a déjà été communiquée par les agriculteurs normands et le Conseil Général du Calvados en juillet. L'information ressurgit étonnamment aujourd'hui dans toute la presse. En fait, la société chinoise Biostime a opportunément sécurisé ...

à écrit le 06/09/2013 à 16:57
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La fin des subventions laitieres grace au chinois!

à écrit le 06/09/2013 à 16:43
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En contre partie...nous allons récupérer leur lait en poudre pour fabriquer le fromage ?

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