L'activité augmente dans les paradis fiscaux, des pays africains veulent ce statut

Alors que les grands pays industriels font de la lutte contre l'évasion fiscale une priorité, les centres offshore se portent à merveille. La Gambie a déclaré vouloir développer cette activité.
Ivan Best
Certains pays africains, comme la Gambie, veulent profiter des investissements offshore... (c) Reuters

 Le G20 avance - certes lentement - sur le front de la lutte contre l'évasion fiscale. L'échange automatique d'informations fiscales, entre administrations des pays membres, devrait commencer à voir le jour fin 2015, comme il a été annoncé le 6 septembre, en conclusion de la réunion du G20 de Moscou. Mais que se passe-t-il sur le terrain? Le moins que l'on puisse dire, c'est que les choses n'avancent pas vraiment comme le voudraient les pays industriels, en pointe dans le combat contre la fraude.

Sous la pression du gouvernement anglais, en pointe contre les pratiques dites dommageables de contournement de la législation,  certaines places offshore dépendant de la couronne britannique (Jersey, Guernesey, British Virgin Islands…) pourraient règlementer un peu plus leurs activités, et donc freiner l'évasion fiscale. Mais la nature a horreur du vide. Beaucoup de petits pays du tiers monde sont prêts à prendre le relais. C'est le cas, par exemple, de la Gambie (pays anglophone de 1,8 million d'habitants) qui tente de se promouvoir en tant que centre offshore, comme le rapporte The Economist.

>> Lire aussi : Les paradis fiscaux se portent très bien, merci

De plus en plus deals à travers les paradis fiscaux

Le gouvernement gambien a fait savoir que les banques de Banjul, la capitale, seraient bientôt en mesure d'offrir les outils nécessaires à tout candidat à l'évasion fiscale. Des candidats de moins en moins nombreux, sous l'effet des mesures prises, et de la montée en puissance du thème de la lutte contre ce phénomène ?

Pas vraiment. Selon Appleby, firme très implantée sur l'île de Man, aux Bermudes, îles Caïman… qui revendique être l'un des principaux pourvoyeurs de solutions offshore à travers le monde, l'activité dans les paradis fiscaux a progressé sensiblement au deuxième trimestre de 2013. Selon Appleby, 493 deals conclus dans les paradis fiscaux auraient été annoncés au cours de ce seul trimestre , pour une valeur totale de 31,6 milliards de dollars.

Les OPA initiées offshore seraient notamment en forte hausse, ce trimestre étant le meilleur depuis 2011, de ce point de vue. Bref, les paradis fiscaux se portent toujours très bien, merci…

Ivan Best
Commentaires 11
à écrit le 10/09/2013 à 20:44
Signaler
Très bonne nouvelle. Je connais bien la Gambie. C'est pas grand et c'est à fait adapté pour être un paradis fiscal. Seul point négatif, la Casamance (Sénégal) qui s'agite de temps à autre.

à écrit le 09/09/2013 à 22:55
Signaler
Et oui, les paradis fiscaux se portent bien et se porteront bien encore longtemps. Les Etats ont beau pousser les hauts cris, ils ont eux-mêmes créé les possibilités d'évasion fiscale. A ce sujet: voir l'article http://bananafric.com/levasion-fiscale...

à écrit le 09/09/2013 à 18:53
Signaler
c'est normal, les gens riches partent là-bas !!!!!!

le 09/09/2013 à 22:24
Signaler
C'est bien connu, le Congo est si attrayant et le délicieux régime birman si sympathique ...

à écrit le 09/09/2013 à 18:28
Signaler
l'etat du delaware aux USA aussi est un jolie paradis fiscal !, et hong kong, Singapour, jersey etc...

à écrit le 09/09/2013 à 18:24
Signaler
Les Etats-Unis sont un paradis fiscal comparé à la France. Par exemple, le Texas n'a pas d'IR, ni TVA, ni ISF. Il est plus avantageux d'aller la-bas que de confier son argent à la Gambie avec des risques de coups d'état.

à écrit le 09/09/2013 à 17:19
Signaler
Si rien n'avance sur le front de la lutte contre les paradis fiscaux, c'est que les Etats-Unis ne le veulent pas vraiment. Sinon, ce serait déjà terminé depuis longtemps. Vous n'avez qu'à regarder ce qu'ils font avec FATCA pour prendre conscience de ...

à écrit le 09/09/2013 à 17:18
Signaler
Normal,impots confiscatoires

à écrit le 09/09/2013 à 16:43
Signaler
De toute façon le vrai problème c'est que les états nous taxent trop parce qu'ils dépensent trop. S'ils depensaient moins les gens auraient moins besoin de paradis fiscals.

le 09/09/2013 à 18:35
Signaler
il y a une autre analyse depuis la dérégulation financière.... les propriétaires du capital sont des apatrides mondiaux, qui se foutent totalement d'une certaine forme d'équilibre du monde.... ça a donné.... des demandes de retour sur investissemen...

le 09/09/2013 à 18:52
Signaler
ce n'est en aucun cas le moins disant social. Il est indéniable que les gens riches voire très riches recherchent des gens ayant un vrai savoir-faire, et ce savoir-faire peut valoir très cher !!!!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.