Le Sénat va tenter d'empêcher le défaut américain

Après l'échec du compromis à la Chambre des représentants, le Sénat prend le relais ce dimanche. Alors que l'échéance du 17 octobre se rapproche.

Le Sénat américain tente de trouver une issue à l'impasse politique qui risque d'entraîner les Etats-Unis dans un défaut de paiement sur sa dette. Fait exceptionnel, la chambre qui représente les Etats à Washington se réunit ce dimanche. Il est vrai que le temps presse.

L'échéance du 17 octobre

Si Démocrates et Républicains ne se mettent pas d'accord avant le 17 octobre pour relever le plafond de la dette, la première économie mondiale ne pourra honorer une partie de ses engagements.

Echec à la chambre

Samedi, l'autre chambre du congrès, la Chambre des Représentants n'avait pas réussi à trouver un compromis. Les députés se sont donc séparés pour deux jours en laissant la balle dans le camp des sénateurs. Les représentants républicains avaient proposé de repousser de quelques semaines l'échéance du plafond de la dette.

Pour le GOP, il s'agissait de profiter de ce délai pour réformer certains programmes sociaux, en maintenant l'épée de Damoclès du défaut sur la Maison Blanche. Mais samedi Barack Obama s'est dit hostile à cette idée. « Je suis déçu que le président ait rejeté l'offre que nous avons mise sur la table », a ainsi déclaré Eric Cantor, chef de la majorité républicaine à la Chambre.

Le Sénat en première ligne

Selon l'AFP, plusieurs de ces derniers ont montré une volonté de trouver une solution. Mais selon Harry Reid, chef de file des démocrates au Sénat, ses contacts samedi avec son homologue républicain, Mitch McConnell, bien que « extrêmement cordiaux » étaient seulement « très préliminaires » et « n'ont rien apporté de concluant. » La Maison Blanche a mis la pression sur les membres du congrès samedi.

« Avec seulement cinq jours avant que l'Etat ne puisse plus emprunter, le Congrès doit avancer sur une solution qui mettte fin à la paralysie du gouvernement et nous permette de payer nos factures », a déclaré Jay Carney, son porte-parole.

Peur sur l'économie mondiale

Parallèlement, la perspective d'un défaut américain continue d'alarmer les responsables économiques mondiaux. « Nous sommes à cinq jours d'un moment très dangereux », a prévenu le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Si un défaut de paiement des Etats-Unis a lieu, « cela pourrait constituer un événement désastreux pour les pays en développement, et sera aussi très préjudiciable aux économies développées », a-t-il mis en garde.

Des propos alarmistes qu'a relayé la directrice générale du FMI, Christine Lagarde,  qui a de son côté comparé les effets qu'aurait un défaut à ceux de la crise financière mondiale de 2008. « S'il y avait un tel niveau de perturbation, de manque de certitude, de manque de confiance dans la signature des Etats-Unis, cela impliquerait des perturbations massives dans le monde entier. Et nous serions exposés au risque de tomber, de nouveau, dans la récession », a-t-elle averti.

Commentaires 16
à écrit le 13/10/2013 à 20:07
Signaler
Aux US on fait du 7 for 1, 7$ debt, 1$ growth... on joue à tea for me and tea for you.

à écrit le 13/10/2013 à 19:54
Signaler
Cela ne change rien: le chômage augmente partout!

à écrit le 13/10/2013 à 19:20
Signaler
Les républicains voulaient moins d'Etat, ils ont moins d'Etat. Où est le problème ? Le monde ne va pas crouler parce qu'une ou plusieurs administrations ne marche pas pendant quelques temps. Obama a amené les républicains là où il voulait. ll ne va r...

à écrit le 13/10/2013 à 13:59
Signaler
Ces republicains sont incorrigibles. Ont-ils deja oublié la promesse d´Obama de negocier le probleme de la dette US, quand ils ont releve le plafond de la dette 14300 milliards USD a 16700 milliards USD? Obama ne negocie pas aux USA, il impose sa v...

le 13/10/2013 à 14:48
Signaler
Je signale juste au passage que les républicains ont PERDU les dernières élections tout récemment, ils ont donc bien peu de légitimité pour bloquer quoi que ce soit.

le 13/10/2013 à 15:12
Signaler
@Kazbo: L?investiture d?Obama eu lieu le 20 janvier 2009. Le 30 septembre 2008, la dette américaine a dépassé le seuil psychologique des 10'000 milliards de dollars, soit 15 jours après l'éclatement de la bulle du ??subprime immobilier ?? et la faill...

le 13/10/2013 à 19:07
Signaler
Les conséquences d'un défaut américain ? Vaut mieux ne pas y penser (banquier). http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00556216-les-consequences-d-un-defaut-americain-vaut-mieux-ne-pas-y-penser-banquier-616793.php ?.. c...

le 13/10/2013 à 19:23
Signaler
nous renvoyer à un article de journal : sensationnalisme, catastrophisme, on aime bien se la jouer finalement. Mais çà ne mène nulle part : la réalité finit toujours par se venger.

le 13/10/2013 à 19:28
Signaler
@Libertarien La crise a été correctement appréhendée au départ mais l'erreur a été de renflouer les banques sans autre contre-partie que quelques intérêts. Cette erreur a été faite des deux côtés de l'Atlantique. Schématiquement, il aurait dû être e...

le 13/10/2013 à 20:02
Signaler
Vous jouez à Blacula? Une banque à 8% n est pas sure, point final. Est-ce que avec 8$ en poche on peut prêter 100$?

le 13/10/2013 à 21:03
Signaler
@Cerise: Sur la forme, bien entendu que je suis à 100 % d'accord avec vous.

le 13/10/2013 à 21:12
Signaler
@Pff: Eh oui Pff, avec un noyau dur de 8% de FP en (Tier One) on peut bien entendu prêter à des multiples. C'est le jeu de la financiarisation de nos économies par le truchement des réserves fractionnaires. Et après vous rajoutez.... la dérégulation ...

le 13/10/2013 à 21:31
Signaler
@Pff Vous pouvez ironiser pour éviter de débattre de façon constructive. Le point que vous évoquez concerne la nécessaire réforme de la réglementation bancaire. Les contraintes de fonds propres sont certes un point important à améliorer mais anecdot...

le 13/10/2013 à 21:57
Signaler
@Libertarien Réciproquement 100% à votre égard. Sur le fond il me semble que notre désaccord porte principalement sur le timing de nos suggestions respectives. Nonobstant ce désaccord, nous partageons le même souci d'éviter les épreuves iniques pour...

le 14/10/2013 à 7:32
Signaler
Nationaliser ? Vous blaguez ? Les bilans des 4 grandes banques françaises pèsent plusieurs fois le PIB français (et le hors bilan chez la seule BNP doit avoisiner 20 à 25 fois le PIB). C'est de démantèlement qu'il faut parler !

le 14/10/2013 à 8:12
Signaler
@répondant 07:32 Nationaliser, ce n'est pas du tout ma préconisation, relisez attentivement mon commentaire de 19:28. J'ai cité cette "solution" à 21:31 en boutade à l'attention de Pff pour l'inviter à proposer et argumenter une contre-proposition....

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.