NSA : le Parlement britannique veut fouiner dans l'espionnage électronique

Peu d'enquêtes officielles ont été lancées dans le monde quatre mois après le début des révélations d'Edward Snowden sur la NSA. Le Parlement britannique s'apprête à lancer ses propres investigations.
Marina Torre
Westminster se penche sur les pratiques du MI6 (et des autres agences de renseignement britanniques) - Photo Reuters

007 est dans le viseur... des parlementaires britanniques. La commission chargée des Renseignements et de la Sécurité devra tenter de faire un peu de lumière sur les activités des célèbres MI5 et MI6 ainsi que le Government communication headquarters (GCHQ) chargés de la surveillance électronique pour le gouvernement du pays.

"Un équilibre à trouver entre droit individuel à la vie privée et droit collectif à la sécurité"

Malcom Rifkind, ancien Secrétaire chargé des Affaires étrangères, dirige cette commission. Il a justifié cette initiative en affirmant qu'un "véritable débat bien informé" était nécessaire. Une partie des résultats de l'enquête sera rendue publique. "Il y a un équilibre à trouver entre notre droit individuel à la vie privée et notre droit collectif à la sécurité", a-t-il nuancé auprès des médias britanniques. 

La commission se penchera également sur la responsabilité du Guardian, le quotidien à l'origine des révélations sur Prism, le programme de surveillance électronique mis en place par l'agence américaine NSA. Le journal a d'ailleurs été contraint de détruire certaines preuves. Le Premier ministre David Cameron avait  encouragé les élus de la Chambre des communes à lancer une enquête parlementaire sur le Guardian.

Les enquêtes après l'affaire Prism

L'enquête de la commission parlementaire devrait débuter officiellement ce jeudi, soit plus de quatre mois après le début de "l'affaire Prism". Très rapidement, après la publication des premiers articles sur le sujet, une première enquête avait été lancée outre-Atlantique, qui s'attachait à trouver l'auteur des fuites.

Edward Snowden, ancien employé d'un sous-traitant de la NSA, a lui-même révélé son identité avant de passer quelques semaines dans le "no man's land" de l'aéroport Cheremtievio à Moscou puis d'obtenir un visa temporaire en Russie. Outre-Atlantique, ce "lanceur d'alerte" risque un procès pour trahison.

Les enquêtes sur les pratiques dénoncées, elles, ont mis bien plus de temps à se lancer. Le Parlement européen a lancé la sienne début juillet, Angela Merkel a été entendue au Bundestag, et, plus récemment, Barack Obama a promis le lancement d'une enquête après le différent qui l'a opposé au gouvernement brésilien. Brasilia a d'ailleurs lancé sa propre enquête parlementaire. 

>> Espionnage du Brésil par les Etats-Unis: la crise est profonde entre Brasilia et Washington

Des enquêtes de police ou d'organismes chargés des données privées ont également été lancées, notamment Grande-Bretagne, non sans y provoqué des remous. En août, le compagnon de Glenn Greenwald, l'ancien journaliste du Guardian qui a recueilli les informations d'Edward Snowden, a ainsi passé quelques heures entres les mains de la douane. 

France: une investigation du parquet de Paris 

En France, le parquet a ouvert une enquête quelques semaines après le dépôt d'une plainte par la Ligue des Droits de l'Homme et la Fédération internationale des Droits de l'Homme au mois de juillet. Plus récemment, début octobre, l'organisme luxembourgeois chargé de la protection des données a, de son côté, lancé ses investigations sur les pratiques de Microsoft et de Skype.

Marina Torre
Commentaires 2
à écrit le 24/10/2013 à 9:33
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Les bookmakers anglais remercient la NSA car grâce à elle, nous avons pu faire les bons paris sur le sexe de l'enfant à naitre du Prince William et de Kate et gagner ainsi beaucoup de livres sterling et nos partenaires américains de Las Vegas ont pu ...

à écrit le 24/10/2013 à 9:19
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Pourquoi des fautes d'orthographes ?! C'est pas possible ça

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