Le retour de la croissance économique britannique dépassera-t-il la phase de rebond ? Alors qu'en 2013 la Grande-Bretagne a vu son PIB afficher une hausse de 1,4 % selon le gouvernement, cette bonne santé pourrait s'installer. Au point qu'elle hisserait même le pays à la première place du classement européen en 2030, devant l'Allemagne et loin devant la France si l'on en croit l'institut "Centre for Economic and Business Research" (CEBR) dans un document que s'est procuré The Guardian Les économistes de cet institut ont évalué la croissance, l'inflation et les fluctuations des devises pour dresser un classement des grandes économies mondiales pour les années 2018, 2023, 2028.
Cette étude juge en effet que le Royaume-Uni ne manque pas d'atouts :
Une démographie positive avec une immigration soutenue et une exposition moins forte aux problèmes des pays qui ont adopté l'euro, associées à des impôts plutôt bas par rapport aux standards des autres pays européens, encouragent la croissance plus rapidement que dans la plupart des pays occidentaux.
Des résultats à prendre avec du recul
Le CEBR relève toutefois les aléas qui pourraient perturber cette montée en puissance comme le choix des Écossais de proclamer ou non leur indépendance, les variations de devises ou encore le possible référendum du Royaume-Uni sur sa sortie de l'Union européenne.
Malgré ses performances, la Grande-Bretagne, qui occuperait la deuxième place parmi les pays occidentaux derrière les États-Unis, recule dans la hiérarchie mondiale, doublée par les pays émergents tels l'Inde, le Brésil ou la Russie. Au niveau européen, elle dépassera la France d'ici 5 ans et l'Allemagne, le leader actuel en 2030. Des résultats assez optimistes tablant sur le vieillissement de la population allemande et l'affaissement de la France.
French Bashing
En effet, d'après l'analyse de Douglas McWilliams, le directeur de l'institut, la France est sur le point de décliner : "La France va s'affirmer comme le pays dont l'économie sera la plus compliquée d'Europe et deviendra le principal obstacle à la réussite de la zone euro". Et d'affirmer que "les entrepreneurs français ne voudront pas payer la taxe à 75%, alors ils viendront en Angleterre." (il a sans doute oublié que cette taxe ne doit être prélevée que pendant deux ans...).
Enfin, c'est en 2028 que la Chine devrait rafler la première place mondiale aux États-Unis sauf si les performances américaines deviennent plus régulières. Coté Asie, les experts pensent que l'Inde dépassera le Japon dans une quinzaine d'années, s'installant au troisième rang de l'économie mondiale.