3.800 milliards de dollars : nouveau record des réserves de change chinoises

Les réserves de change de la Chine, les plus importantes au monde, ont atteint fin décembre le niveau record de 3.820 milliards de dollars. Celles-ci ont bénéficié de la reprise des exportations et de la non convertibilité du yuan.
L'obligation pour les exportateurs chinois de déposer leurs devises étrangères favorise l'augmentation des réserves de change de la banque centrale chinoise. (Photo : Reuters)

C'est un nouveau record. En décembre, les réserves de change de la Chine, les plus importantes au monde, ont atteint 3.820 milliards de dollars, selon la banque centrale du pays (POBC). C'est plus de quatre fois leur niveau de 2005. Elles battent ainsi leur précédent record de septembre, lorsqu'elles s'établissaient à 3.660 milliards de dollars.

4.000 milliards de dollars fin 2014 ?

Selon la banque australienne ANZ, elles pourraient aisément dépasser les 4.000 milliards de dollars en 2014, encouragées par une reprise des exportations vers les économies développées dans lesquelles la reprise semble se confirmer.

Ce sont d'ailleurs ces excédents commerciaux, en progression de 12,8% qui, allié aux restrictions sur le change de yuans avec les entreprises étrangères, ont favorisé l'accumulation des réserves de devises étrangères en 2013.

La non convertibilité du yuan favorise les réserves de change

La PBOC accumule en effet des réserves en devises étrangères parce que les exportateurs sont pour la plupart tenus d'y déposer leurs revenus en provenance de l'étranger. Celle-ci les place ensuite à l'étranger. Une grande partie des réserves en dollars sont notamment placées dans des obligations du Trésor américain et dans la dette souveraine d'autres États jugés sûrs. Elle utilise également une partie de ces réserves pour investir dans des entreprises à l'étranger à travers son principal fonds souverain, le CIC.

Forte de ces réserves, elle injecte de l'autre côté des yuans dans l'économie chinoise pour tenter de favoriser la demande intérieure, notamment grâce aux investissements, ce qu'elle peine à faire sans créer des déséquilibres importants.

Glissement annoncé vers l'économie de marché

C'est la raison pour laquelle elle tente d'opérer un glissement vers l'économie de marché, ne cessant de répéter qu'elle envisage de libéraliser sa monnaie afin d'en faire une véritable monnaie d'échange sur les marchés internationaux. Ce qui implique de la laisser fluctuer.

Or Pékin est accusée, par les Américains en tête, de favoriser ses exportations, la force actuelle de la Chine, en maintenant un yuan artificiellement bas. Les fluctuations du taux de change n'interviennent en effet qu'au sein d'une fourchette déterminée par la banque centrale.

Le yuan s'est toutefois renchéri de 2,8% au cours de l'année 2013, malgré quelques signes de faiblesse de l'économie du pays, minée par les difficultés de ses principaux partenaires commerciaux, en particulier l'Europe.

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