La fortune de Nelson Mandela a été provisoirement évaluée à 46 millions de rands (4,1 millions de dollars), a indiqué lundi l'un de ses trois exécuteurs testamentaires, le juge Dikgang Moseneke.
Un testament de "réconciliation"
Le testament du héros de la lutte contre l'apartheid prévoit différents legs, notamment à d'anciennes écoles fréquentées par Nelson Mandela ainsi qu'à l'ANC, son parti politique. Selon le juge, Nelson Mandela a une fois de plus voulu "faire la promotion des principes de réconciliation".
Ses trois propriétés ont été léguées à la fondation familiale "Nelson Rohlilala Mandela Family Trust", notamment la maison de Qunu, dans le sud de l'Afrique du Sud, près de laquelle Madiba a été enterré le 15 décembre 2013. "C'est mon souhait qu'elle serve aussi de lieu de rassemblement de la famille Mandela afin de maintenir son unité longtemps après ma mort", avait-il expliqué dans ses dernières volontés.
La famille de Madiba toujours divisée
Cet ultime souhait, la famille de Nelson Mandela ne semble pas tout à fait prête à l'exaucer. Malgré une apparence d'unité donnée lors des funérailles, les héritiers sont violemment divisés. Une querelle opposerait notamment Makaziwe, la fille aînée de Mandela, et Mandla, l'aîné de ses petits-fils et premier héritier mâle de la dynastie Mandela, selon la règle coutumière xhosa (ethnie à laquelle appartenait Madiba).
"Pratiquement toute la famille Mandela et ses descendants étaient présents, ce qui nous a fait plaisir", a indiqué le juge Dikgang Moseneke.
Et de préciser : "La lecture d'un testament pour les familles est toujours une occasion chargée d'émotions car cela fait resurgir tant de choses mais cela s'est bien passé. Le testament a été lu, page après page. Cela a pris plus de temps que nous avions pensé. Des clarifications ont été demandées de temps à autre".
L'ex-président d'Afrique du Sud, mort à l'âge de 95 ans, le 5 décembre 2013, fait par ailleurs toujours l'objet de débats animés, certains dénonçant les louanges hypocrites des politiques et d'autres rappelant les liens du héros de la lutte contre la discrimination avec le parti communiste.