Les grandes banques russes cessent de prêter en Ukraine

Deux principaux établissements invoquent des risques financiers devenus trop élevés. Les russes représentent 12% du secteur bancaire en Ukraine.
La rupture entre la Russie et l'Ukraine ne cesse de se confirmer depuis qu'un nouveau gouvernement a été "proposé" mercredi à Kiev, avec à sa tête le pro-européen Arseni Iatseniouk.

Sberbank et VTB, respectivement première et deuxième banques russes, ont annoncé qu'elles n'accorderaient plus de nouveaux crédits en Ukraine. Les risques financiers, provoqués par les bouleversements politiques que traverse l'ancienne république soviétique, sont devenus intenables et la crainte d'un défaut de paiement sème la panique chez les investisseurs.

Un vice-ministre russe des Finances, Sergueï Stortchak, avait déjà averti mardi que Moscou n'avait "pas d'obligations légales" à verser les prêts accordés à l'Ukraine en décembre.

12% du secteur bancaire ukrainien

"C'est difficile d'évaluer le risque en ce moment", a déclaré Andrei Kostine, le directeur général de VTB, lors d'une conférence de presse.

Si la majorité des grandes banques étrangères a progressivement réduit son exposition à l'Ukraine à partir de 2008 et de l'effondrement de Lehman Brothers, les banques russes sont restées sur place. Elles représentent désormais 12% du secteur en Ukraine.

Selon le président russe Vladimir Poutine, leur exposition à l'Ukraine s'élèverait à 28 milliards de dollars (20,46 milliards d'euros) par le biais de Sberbank, VTB, Gazprombank ou encore Vnesheconombank (VEB).

Risque de récession

Les craintes de Sberbank et VTB trouvent écho dans les déclarations de Fitch et Moody's. Les deux agences de notations ont prévenu cette semaine que les prêts consentis par les banques russes en Ukraine pourraient devenir très risqués si l'économie du pays plongeait effectivement en récession et que la monnaie nationale continuait de dévisser.

Les tensions avec la Russie sont au plus fort depuis qu'un nouveau gouvernement ukrainien, mené par l'opposant pro-européen et ancien ministre Arseni Iatseniouk, a été proposé mercredi sur la place Maïdan après la destitution du président pro-russe Viktor Ianoukovitch.

Commentaires 6
à écrit le 01/03/2014 à 5:53
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Les banques en question tout comme Poutine ont perdu la partie, finie la grande Eurasie avec des pions que l'on achète avec des roubles et du gaz.

le 01/03/2014 à 16:37
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@Poutine est nul: ah bon, tu achètes ton gaz en roubles ? c'est sûr qu'avec des troupes d'élite comme toi, les Russes vont avoir très peur :-)

à écrit le 28/02/2014 à 17:53
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et voilà, le nerf de la guerre, l'argent! c'est ainsi qu'ils comptent les avoir !!après avoir dépensé des sommes pharaoniques pour les jeux olympiques uniquement par orgueil, on accule les Ukainiens qui ne demandent qu'une chose :qu'on leur fiche la ...

le 01/03/2014 à 20:09
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+ UN

à écrit le 28/02/2014 à 10:10
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En plus çà coûte cher les manoeuvres militaires avec des vieux navires et tanks et les jeux olympiques dopés au xénon, surtout lorsqu'il faut entretenir des oligarques dépensiers.

le 28/02/2014 à 20:54
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@Poutine out: tu peux toujours envoyer ton argent en Ukraine pusique tu crois si fort en leur futur immédiat :-) ah, tu nous ressors seulement le texte de tes bouquins de propagande, fallait préciser, on croyait tous que t'étais un investisseur inter...

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