La Douma ratifie le rattachement de la Crimée à la Russie

La Russie a officiellement ratifié le traité de rattachement de la Crimée, région ukrainienne à majorité russophone. Dans la foulée, l'Union européenne a annoncé l'annulation d'un sommet conjoint avec le pays dirigé par Vladimir Poutine.
La chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération, doit l'examiner vendredi. (DR)

443 voix pour, une seule contre. La Douma (chambre basse du Parlement russe) a ratifié jeudi le traité sur le rattachement de la Crimée à la Russie, signé deux jours plus tôt par le président Vladimir Poutine avec les leaders pro-russes de cette péninsule située au sud de l'Ukraine.

Un seul député, Ilia Ponomarev, du parti de centre-gauche Russie Juste, a voté contre. Il a estimé dans son blog que la Russie faisait une "grande erreur" en se dépêchant d'intégrer la Crimée. Les députés ont aussi adopté une loi constitutionnelle sur l'incorporation de la Crimée au territoire russe.

La communauté internationale défiée

La chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération, doit examiner pour sa part ces deux textes vendredi.

Le Kremlin a toutefois indiqué mardi, après la signature du traité par M. Poutine, que la Crimée était déjà considérée comme faisant partie de la Russie, défiant la communauté internationale qui refuse de reconnaître ce rattachement.

"Suspension des relations politiques"

Dans la foulée, l'UE a décidé d'annuler son sommet prévu en juin avec la Russie, en réaction au rattachement de la Crimée à la Russie, a annoncé jeudi le président français François Hollande.

"Il y a une suspension des relations politiques (...) la réunion UE-Russie ne peut avoir lieu dans ces conditions", a affirmé M. Hollande à son arrivée au sommet des dirigeants européens à Bruxelles.

Au delà des sanctions individuelles visant des responsables russes et ukrainiens, l'UE "doit préparer" des sanctions économiques contre la Russie en cas d'escalade supplémentaire, a-t-il ajouté.

"Si la Russie accepte d'ouvrir des discussions", s'il y a "désescalade", "alors il n'y aura pas de passage à d'autres sanctions, à l'inverse s'il y a une montée de revendications illégitimes, des opérations de troupes, des menaces, alors il y aura d'autres sanctions", a-t-il dit.

Dans l'immédiat toutefois, les dirigeants européens ne doivent décider que de nouvelles "sanctions individuelles", a-t-il précisé.

Sanctions économiques

Jeudi matin, la chancelière allemande Angela Merkel avait indiqué que l'UE allait allonger la liste, qui compte actuellement 21 noms, des personnalités russes et ukrainiennes pro-russes frappées d'interdiction de visa et de gel de leurs avoirs. Elle avait elle aussi laissé la porte ouverte à des sanctions économiques en cas d'escalade.

Réunis jusqu'à vendredi à Bruxelles, les dirigeants européens doivent aussi signer vendredi avec le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk le volet politique de l'accord d'association avec l'UE.

 

Lire aussi :

>> Ukraine, un référendum. Et ensuite ? 

>> Le sauvetage de Chypre, à l'origine de la nouvelle guerre froide ? 

>> Crimée : quelle responsabilité occidentale ?  

Commentaires 13
à écrit le 21/03/2014 à 10:49
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qui va appuyer sur le bouton rouge , car certains fous ont la gâchettes qui démange, les russes n attendent que cela , leurs artillerie est en train de rouiller

à écrit le 21/03/2014 à 10:17
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Qu'attend l'ONU pour envoyer des casques bleus aux frontières russes pour dissuader la Russie d'envahir progressivement tous ses voisins ...?? (à commencer par l'est de l'Ukraine)

le 21/03/2014 à 10:39
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decidement l'histoire on oublie un peu vite , l'est de l'Ukraine a toujours été russophone , les territoires actuels et nouveaux pays sont issus de la guerre de 1914 donc on fete le centenaire , on a la mémoire sélective , en 1914 l'Ukraine n'existai...

le 21/03/2014 à 13:39
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@ Balzac : Oui mais c'est vers 1989 que la libéralisation du régime soviétique et la libération des détenus politiques permirent aux Ukrainiens de s'organiser pour défendre leurs droits à la souveraineté. En 1989, le Mouvement national ukrainien, Rou...

le 21/03/2014 à 13:39
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@ Balzac : Oui mais c'est vers 1989 que la libéralisation du régime soviétique et la libération des détenus politiques permirent aux Ukrainiens de s'organiser pour défendre leurs droits à la souveraineté. En 1989, le Mouvement national ukrainien, Rou...

le 21/03/2014 à 13:40
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@ Balzac : Oui mais c'est vers 1989 que la libéralisation du régime soviétique et la libération des détenus politiques permirent aux Ukrainiens de s'organiser pour défendre leurs droits à la souveraineté. En 1989, le Mouvement national ukrainien, Rou...

à écrit le 21/03/2014 à 8:17
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et la communauté européenne prend "des sanctions"...Quelles sanctions?? du ^pipi de chat", MDR! la Russie tremble !

à écrit le 21/03/2014 à 0:53
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alors ou est mr hollande et le drian avec leurs arme

à écrit le 20/03/2014 à 17:54
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Le 22 février 2014 le Parlement Ukrainien vote la destitution du président Viktor Ianoukovytch. Le 20 mars 2014 le Parlement Russe vote le traité de rattachement de la Crimée à la Russie. Tout cela en moins de 1 mois, retrouvons vite dans les archiv...

à écrit le 20/03/2014 à 17:54
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Bien joué Poupou !

à écrit le 20/03/2014 à 17:49
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Que fait F Hollande? N'y a t il pas assez de problèmes à résoudre ne France? Espère t il faire une diversion? Nous prend il pour des ânes? Sur le fond la Crimée est Russe et son rattachement à la Fédération de Russie est logique même si juridique...

le 20/03/2014 à 18:48
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@marc: que fait Hollande ? Avec ses 22% de votes des inscrits au 1er tour des présidentielles, il suit, au nom des autres 78%, les ordres d'Obama :-)

le 20/03/2014 à 23:30
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Poutine est un as.

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