Fitch a indiqué vendredi avoir dégradé la perspective de la Russie de stable à négative, en raison des risques liés aux sanctions occidentales contre Moscou. Sa note est pour l'instant fixée à "BBB", ce qui correspond à un émetteur de qualité moyenne mais en mesure de faire face à ses obligations de manière adéquate.
"Étant donné que les banques et les investisseurs américains et européens pourraient avoir des réticences à prêter à la Russie dans les circonstances actuelles, l'économie pourrait ralentir davantage et le secteur privé pourrait avoir besoin d'aide publique", a expliqué l'agence dans un communiqué.
Impact économique des sanctions
Si l'impact direct des sanctions annoncées est pour l'instant mineur, selon Fitch, "l'incorporation de la Crimée dans la Fédération russe va probablement amener l'Union européenne et les États-Unis à élargir les sanctions en réponse". Et de préciser que, dans le pire des scénarios, "les États-Unis pourraient interdire aux institutions financières étrangères de faire des affaires avec les banques et les entreprises russes".
Jeudi soir, l'agence d'évaluation Standard & Poor's a aussi abaissé à "négative" la perspective de la Russie. Dans l'après-midi, Moscou avait officiellement ratifié le traité de rattachement de la Crimée à la Fédération russe.