La confrontation entre la Russie et l'Ukraine pourrait faire des dégâts à l'échelle mondiale. C'est ce que craignent les officiels de la Fed qui se sont exprimés mercredi en ces mots :
"S'ils continuent de s'aggraver, les événements dans la région pourraient avoir un impact négatif sur la croissance mondiale et mener vers une longue période de tensions géopolitiques néfastes pour l'économie".
Moins d'appréhension pour l'économie des Etats-Unis
Mardi, le Fonds Monétaire International (FMI) avait déjà baissé ses prévisions de croissance de 0,1% pour l'ensemble du globe en invoquant "la montée des risques géopolitiques". Il anticipe à présent une augmentation du production intérieur brut (PIB) de 3,6% en 2014 au lieu des 3,7% annoncés en janvier.
Les membres du Comité de politique monétaire (FOMC), sont toutefois "moins inquiet" de l'impact de la crise ukrainienne sur l'économie américaine que pour l'économie globale. Ce parce que la première économie mondiale est peu liée à la situation dans la région.
Risque de récession pour la Russie
Le FMI pointe également la situation de l'économie russe grevée par la crise et les sanctions imposées par l'occident. La récession guette le pays, qui fait face à une importante fuite de capitaux au cours du premier trimestre, a reconnu fin mars Andreï Klepatch, le vice-ministre russe de l'Economie .
Ces fuites de capitaux devraient atteindre entre 65 et 70 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année, estime ce responsable, cité par Prime Tass, alors qu'elles s'étaient établies pour l'ensemble de l'année 2013 à 62,7 milliards.
Le G7 se penche aujourd'hui sur la situation
Les ministres des Finances du G7 (Japon, Etats-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) se réunissent aujourd'hui à Washington pour évoquer notamment l'impact de cette crise ukrainienne sur l'économie. Fin mars, ils s'étaient dits prêts à renforcer leurs sanctions contre la Russie, qui sont pour l'instant focalisées sur des personnalités proches du président Vladimir Poutine.