Le président américain Barack Obama a demandé à son homologue russe Vladimir Poutine de convaincre les insurgés armés pro-russes de l'Est de l'Ukraine de déposer les armes, alors qu'ils sont repassés à l'offensive lundi.
Lors d'un entretien téléphonique, le président des Etats-Unis "a souligné la nécessité que toutes les forces irrégulières dans le pays déposent les armes, et pressé le président Poutine d'user de son influence avec ces groupes armés, pro-russes pour les convaincre de déposer les armes", a indiqué lundi soir la Maison Blanche.
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Poutine rejette les accusations d'ingérence
Barack Obama a également exprimé "sa profonde inquiétude concernant le soutien du gouvernement russe aux actions de séparatistes armés, pro-russes qui menacent d'ébranler et de déstabiliser le gouvernement en Ukraine". Des accusations d'ingérence que Vladimir Poutine a de son côté qualifié de "conjectures" reposant "sur des informations infondées", selon le Kremlin.
Les États-Unis ont par ailleurs dû admettre que le chef de la CIA John Brennan s'était rendu à Kiev ce week-end, une visite prévue, assure la Maison Blanche, alors que Moscou dénonce une collusion avec les autorités ukrainiennes en place depuis le renversement fin février d'un régime pro-russe et que le Kremlin ne reconnaît pas.
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Crainte d'une intervention militaire russe
Moscou a toutefois reconnu que Vladimir Poutine recevait de "nombreuses demandes" d'aide des régions de l'est ukrainien, pro-russe, et suivait la situation avec "beaucoup d'inquiétude". Depuis samedi, ces région subissent des assauts visiblement coordonnés par des activistes pro-russes, mais aussi des groupes d'hommes armés aux uniformes sans identification.
>> Tout sur les événements de lundi en Ukraine
Les déclarations du président russe renforcent les craintes d'intervention militaire - la Russie ayant massé jusqu'à 40.000 hommes à la frontière selon l'Otan, et Vladimir Poutine soulignant depuis longtemps qu'il assurerait "à tout prix" la sécurité des populations russophones de l'ex-URSS.
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Incertitude sur les pourparlers à venir
Les Occidentaux accusent Moscou d'être l'instigateur des troubles, relevant les similitudes avec les événements de mars en Crimée. Ce regain de tensions fait peser une incertitude sur des pourparlers prévus pour jeudi à Genève. Selon l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, la réunion serait "menacée si les opérations militaires commençaient dans l'est de l'Ukraine".
Mardi ce sont les ministres européens de la Défense qui se réunissent à Luxembourg, en présence du secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, pour examiner la crise ukrainienne.
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Prêt d'un milliard d'euros
Les ministres européens des Affaires étrangères ont eux mis en cause la Russie dans cette "escalade" et décidé lundi d'allonger la liste des personnalités russes et ukrainiennes pro-russes sous le coup de sanctions. Ils ont donné leur feu vert à un prêt d'environ un milliard d'euros à Kiev, qui a également obtenu une garantie de crédit des Etats-Unis d'un milliard de dollars.