Afrique du Sud : le président promet une transformation "socio-économique" radicale

Reconduit mercredi par les députés, après la victoire de son parti, l'African national congress (ANC), aux élections législatives du 7 mai, Jacob Zuma a été investi samedi pour un second mandat à la tête de l'Afrique du Sud.
Le président a annoncé le début d'une "seconde phase" de la "transition de l'apartheid vers la démocratie", plus axées sur les droits économiques et sociaux. (Photo: Reuters)

Investi samedi pour un second mandat à la tête de l'Afrique du Sud, le président, Jacob Zuma, a annoncé samedi une nouvelle étape dans la transformation de l'Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid.

Dans son discours d'investiture, il a déclaré:

"Nous avons achevé avec succès la première phase de notre transformation. Aujourd'hui marque le début de la seconde phase de notre transition de l'apartheid vers la démocratie".

Laissant augurer d'une place plus importante de l'Etat dans l'économie et des mesures de promotion plus radicale en faveur de la majorité noire, il a ajouté:

"Cette seconde phase impliquera la réalisation de transformations socio-économiques radicales".

L'ANC en perte de vitesse

Jacob Zuma avait été reconduit mercredi par les députés, après la victoire de son parti, l'African national congress (ANC), aux élections législatives du 7 mai.

Si ce scrutin a démontré que l'ANC, avec ses 62,15% de voix, reste le parti de coeur des Sud-Africains, puisqu'il incarne la fin de l'oppression raciste, le populiste Julius Malema a créé la surprise en remportant plus d'un million de voix avec son parti des Combattants pour la liberté économique (EFF).

Après les droits civils, la lutte contre le chômage chronique?

L'African national congress (ANC), au pouvoir depuis vingt ans, est en effet en accusé d'avoir insuffisamment agi pour permettre à la majorité des Sud-Africains de sortir de la misère héritée de la colonisation et de l'apartheid.

Le pays est miné par un chômage chronique et la population active augmente bien plus vite que le nombre d'emplois. Mais ce débat économique de fond avait été étouffé par la conquête des droits civils et la réconciliation des années Mandela ainsi que par le virage libéral pris par l'ANC dès son arrivée au pouvoir.

Commentaire 1
à écrit le 25/05/2014 à 7:10
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L'Afrique du sud a un manque évident de capital humain. C'est une expérience intéressante à analyser.

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