Grèce : la gauche radicale remporte deux régions sur treize

Après être arrivé en tête des élections européennes, le parti Syriza réalise également une première percée au niveau régional, s'emparant de la région d'Athènes ainsi que des îles ioniennes. Les socialistes, jusqu'ici aux commandes de huit régions, ne conservent plus aucune circonscription.
Les élections régionales restent toutefois dominées par les conservateurs de la Nouvelle Démocratie (ND), parti du Premier ministre Antonis Samaras. (Pgoto: Reuters)

Non seulement il a gagné les élections européennes. Mais Syriza, le parti de la gauche radicale grecque, emporte également l'Attique, région d'Athènes, qui rassemble un tiers de l'électorat du pays, selon les résultats définitifs publiés lundi par le ministère de l'Intérieur.

Au terme d'un duel extrêmement serré et d'un suspense qui a duré toute la nuit, Rena Dourou, 39 ans, outsider dans le scrutin qui l'opposait au sortant socialiste, Yannis Sgouros, prend les commandes de cette région stratégique. Il comptabilise 50,8% des voix, contre 49,1% pour son adversaire.

Lire: Grèce: la gauche radicale en tête aux élections locales à Athènes

Des élections régionales dominées par le parti conservateur

Sur 99% des bulletins dépouillés, Syriza s'empare également d'une seconde région: les îles ioniennes, dont Corfou est la capitale.

Les élections régionales restent toutefois dominées par les conservateurs de la Nouvelle Démocratie (ND), parti du Premier ministre Antonis Samaras, qui gagnent dans sept régions sur treize. Les socialistes du Pasok, en revanche, se révèlent être les grands perdants du scrutin: alors qu'ils étaient jusqu'ici à la tête de huit régions, ils ne conservent aucune circonscription.

Quatre chefs de région élus dimanche soir se déclarent "indépendants". Deux d'entre eux proviennent des rangs socialistes.

Aux européennes, Syriza remporte 26,5% des voix

S'agissant des élections européennes, le dépouillement de 96% des bulletins confirme l'avance du Syriza, avec 26,5% des voix (6 sièges) contre 22,7% (5 sièges) pour la ND. Parmi les eurodéputés élus figure le doyen Manolis Glezos, 91 ans, ancien résistant et figure de la gauche qui a recueilli le plus grand nombre de suffrages parmi les candidats de son parti.

Le parti neonazi Aube dorée arrive troisième avec 9,3% des voix (3 sièges), devant les socialistes du Pasok rebaptisés Elia - "olivier" en grec - (8%, 2 sièges).

Syriza appelle à un recours rapide à des législatives anticipées, exclues par la coalition conservateurs-socialistes au pouvoir. Alexis Tsipras, chef de file du parti et candidat de la gauche européenne à la Commission, doit rencontrer à la mi-journée le président de la République Carolos Papoulias. 

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.