Le Mali appelle au boycott des produits français et suisses

Paris et Berne sont accusées de soutenir la rébellion touareg dans le nord du pays, après la lourde défaite de l'armée malienne, il y a deux semaines.
Cet appel survient deux semaines après une lourde défaite de l'armée malienne face à la rébellion touareg dans la ville de Kidal (nord-est) au cours de laquelle une cinquantaine de soldats ont été tués.

Un collectif de plusieurs associations maliennes a appelé vendredi à un boycott au Mali des produits français et suisses, deux pays accusés de soutenir la rébellion touareg, le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) dans le nord du pays.

"Nous venons de lancer une vaste campagne pour le boycott des produits français et suisses parce que ces pays soutiennent les rebelles touareg", a déclaré à l'AFP Mohamed Youssouf Bathily, porte-parole du collectif pour la Défense de la République (CDR), formé d'organisations proches du pouvoir.

Sur les ondes des centaines de radios privées

"Concrètement, nous lançons la campagne sur les centaines de radios privées de Bamako. La semaine prochaine, nous allons la continuer à l'intérieur du territoire malien", a de son côté, déclaré Mohamed Seydou Traoré, autre responsable du CDR, qui organise depuis plusieurs mois des manifestations de soutien au gouvernement malien dans la crise dans le nord du pays.

Des membres du CDR ont distribué ces derniers jours à Bamako des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Puisque la France et la Suisse soutiennent le MNLA, alors boycottons (leurs) produits pour affaiblir le MNLA et renforcer l'Etat du Mali".

Plusieurs entreprises françaises et suisses présentes dans divers secteurs ont été nommément citées sur ces banderoles.

Défaite de l'armée malienne

Cet appel survient deux semaines après une lourde défaite de l'armée malienne face à la rébellion touareg dans la ville de Kidal (nord-est) au cours de laquelle une cinquantaine de soldats ont été tués.

Mal préparée, l'offensive de l'armée contre Kidal, ville contrôlée par la rébellion touareg et d'autres groupes armés, avait suivi la visite mouvementée du Premier ministre Moussa Mara quelques jours auparavant. Cette visite et l'offensive ratée de l'armée pour reprendre le contrôle de Kidal avaient été vivement critiquées par les opposants.

Le nord du Mali a été pendant plusieurs mois en 2012 occupé par des jihadistes armés liés à Al-Qaïda, d'abord alliés à des Touareg contre Bamako avant de les évincer. Ces islamistes ont été à partir de janvier 2013 presque chassés des grandes villes de cette région par une coalition internationale dirigée par la France, mais ils continuent de mener des actions meurtrières comme des attentats.

Commentaires 8
à écrit le 14/06/2014 à 11:42
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pas de problème tous les maliens qui sont en France pour pomper nos caisses divers , il suffit de leurs donner a chacun un fusil et de les renvoyer chez eux , pour les cartouches on leur parachutera directement chez eux et la au moins il seront util...

à écrit le 10/06/2014 à 17:51
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Bah voilà c'est la faute de la France si leur armée en carton s'est fait botter le cul....

à écrit le 08/06/2014 à 16:12
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Rapelons nous de la position plus qu'ambigue de Fabius au début de la crise au nord du Malie ou il avait laisser entendre qu'il n'était pas contre l'autonomie revendiqué par l'Azawad. Paris y avait vu un moyen de disposer de partenaire plus fiable po...

à écrit le 08/06/2014 à 14:51
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Le malinois n'est pas très malin...mais c'est un bon pisteur.

à écrit le 07/06/2014 à 11:40
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"Le nord du Mali a été pendant plusieurs mois en 2012 occupé par des jihadistes armés liés à Al-Qaïda, d'abord alliés à des Touareg contre Bamako avant de les évincer." QUELLE PHRASE!!! Qui évince qui? "Les" (évincer) remplace quoi??? Holland a men...

à écrit le 07/06/2014 à 7:33
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On nous aurait menti????

à écrit le 06/06/2014 à 19:40
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Bah ! Flamby va nous arranger ça.

à écrit le 06/06/2014 à 18:56
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Ah bon ? je croyais qu'après l'intervention française le Mali était un pays sécurisée et qui vivait en paix. Et pour les soldats français qui y sont morts ? Faut plus croire à ce que dit François Hollande, ça suffit.

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