Les États-Unis s'attaquent au Hezbollah via les banques

La Chambre des représentants a adopté une proposition de loi visant à sanctionner les banques étrangères qui financent le Hezbollah.
Le Congrès a voté à l'unanimité la proposition de loi visant à sanctionner les banques qui soutiendraient le Hezbollah (Photo: Reuters)

C'est à l'unanimité que la Chambre des représentants a adopté mardi une proposition de loi permettant de sanctionner les banques qui soutiennent financièrement le Hezbollah.

Sont visées par cette mesure les institutions et banques centrales qui serviraient sciemment d'intermédiaires dans des transactions au bénéfice du Hezbollah, notamment via des activités de blanchiment d'argent. Si la culpabilité d'un établissement est prouvée, ledit établissement se verra de fait interdit d'accès au système financier américain.

Des établissements ont déjà été condamnés

Par le passé, des établissements ont déjà été sanctionnés. C'est le cas de la Stars Group Holding, un réseau d'entreprises basé à Beyrouth et placé sur la liste noire du Trésor depuis le 10 juillet. Washington accuse ce réseau d'avoir aidé le Hezbollah à se procurer des équipements militaires.

En avril 2013, les États-Unis avaient aussi désigné deux sociétés libanaises de transfert d'argent, impliquées selon eux dans un réseau de trafic de drogue lié au Hezbollah.

Par ce nouveau texte de loi, les États-Unis, qui considèrent le Hezbollah comme un groupe terroriste depuis 1995 (2013 pour l'Union européenne), s'arment contre l'organisation libanaise pour la "paralyser", selon les termes du démocrate Eliot Engel.

"On doit se concentrer sur quelque 5.000 combattants du Hezbollah en Syrie, d'importantes opérations de blanchiment d'argent et de drogue et aussi de l'acquisition de système de missiles avancés par l'organisation terroriste", a justifié le représentant Brad Schneider.

Selon le site GlobalPost.com, la mesure adoptée par le Parlement va étiqueter le Hezbollah comme une organisation criminelle transnationale, ce qui va contraindre l'administration américaine à s'opposer activement aux opérations de trafic, de blanchiment et de contrefaçon du groupe terroriste.

La gestion de l'Iran comme modèle

La proposition de loi a aussi une autre finalité à en croire Eliot Engel. Pour le représentant, qui siège à la commission des Affaires étrangères de la Chambre, accentuer les sanctions pourrait pousser le Hezbollah à engager des négociations. Car selon lui, c'est grâce aux sanctions que l'Iran est venu s'asseoir à la table des négociations pour discuter de son programme nucléaire.

"Cette méthode peut être appliquée avec le Hezbollah. C'est ce que nous essayons aujourd'hui" a-t-il déclaré.

>> Lire Nucléaire iranien : l'AIEA confirme la dillution du stock d'uranium

Commentaires 4
à écrit le 23/07/2014 à 17:22
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est absente. C'est devenu la caractéristique du gouvernement HOLLANDE : il BRILLE PAR SON ABSENCE. La France depuis deux ans n'a plus de rôle dans le monde et sa crédibilité est quasi annihilée par deux ans de HOLLANDISME. Lorsqu'un type BANAL est é...

à écrit le 23/07/2014 à 14:39
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Bien entendu on peut commercer avec Israël qui occupe illégalement des territoires et méprise une à une les résolutions de l'ONU. Une solidarité entre menteurs qui ne laisse aucun choix aux autres pays. Démocraties ?

à écrit le 23/07/2014 à 13:59
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Les Etats Unis ne s'attaquent pas à qui ?

à écrit le 23/07/2014 à 11:53
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IL serait temps de se réveiller !! aux US, comme ailleurs, et surtout en FRANCE !!!!!!!!!!!!!!!!

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