"Adieu, camarade ! " : de l'apogée à l'effondrement du communisme (1/2)

Par latribune.fr  |   |  577  mots
[Replay] Comment, de 1975 à 1991, le communisme est passé de la toute-puissance apparente à l'effondrement. Avec des archives et des témoignages exceptionnels recueillis dans douze pays de l'ex-bloc de l'Est, vingt ans après la fin de l'URSS.

"Je quitte mes fonctions de président de l'URSS." Le 25 décembre 1991, dans une brève allocution télévisée, le secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev met fin officiellement à une histoire longue de soixante-quatorze ans.

Vingt ans après, cette série documentaire, tournée dans douze pays d'Europe, tente de comprendre comment l'empire qui a dominé la moitié du monde en est venu à tomber presque sans combattre.

Elle redonne vie à ces milliers de "petits faits vrais" inconnus ou oubliés, comiques et tragiques, qui tissèrent la culture des pays communistes, en mêlant la parole d'une cinquantaine de témoins à un passionnant travail sur les archives, avec un fil narratif semi-fictif et des séquences d'animation très réussies.

L'apogée (1975-1979)

En 1975, à bord du vol spatial américano-soviétique Soyouz-Apollo, le cosmonaute Alexeï Leonov contemple la planète Terre à l'heure où le communisme a atteint son expansion maximale.

Et pourtant, les mouvements des droits de l'homme - à l'instar de la Charte 77 - galvanisés par la conférence d'Helsinki, les problèmes économiques grandissants et l'influence de la culture pop ont entraîné les premières failles dans le système.

En URSS, les hommes vieillissants du Politburo contrôlent toute la société à l'aide de la police, des services secrets et d'une forte répression politique. Mais seuls les dissidents, très minoritaires, affrontent directement cette impitoyable réalité.

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La menace (1980-1984)

L'intervention soviétique en Afghanistan en décembre 1979, la montée de la contestation en Pologne, avec le mouvement Solidarnosc réprimé par la loi martiale du général Jaruzelski en décembre 1981, offrent au monde l'image d'un empire qui n'hésite pas à recourir à la force.

Tandis que le nouveau pape Jean-Paul II se rend en Pologne pour encourager la résistance, les Jeux olympiques de Moscou, boycottés par une cinquantaine de nations, ne peuvent masquer les dissensions du bloc soviétique.

Et les marges de liberté existent : un million de Russes accompagne le cercueil de Vladimir Vyssotski, acteur, poète et chanteur proscrit. Après lui, vont disparaître successivement, en cinq ans seulement, trois chefs du Parti, Brejnev, Andropov et Tchernenko.

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L'espoir (1985-1987)

Le premier homme de pouvoir à regarder le déclin en face est Mikhaïl Gorbatchev. Avec l'introduction de la Glasnost et de la Perestroïka et les premiers contacts avec les dissidents, il déclenche une période de dégel d'abord hésitante, puis de plus en plus chaotique dans les pays satellites.

La Hongrie de Kadar, la Pologne de Jaruzelski prennent le chemin des réformes économiques et politiques. Le système craque.

L'accident de Tchernobyl accélère la prise de conscience de l'état de délabrement du système tandis qu'émerge une opposition décidée à réformer le régime plus vite et plus fort : c'est Boris Eltsine qui se pose en alternative à un président soviétique qui apparaît toujours plus dépassé par la situation.

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>>> Mardi prochain : suivez les trois derniers épisodes de la série "Adieu Camarade !" (2/2)

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