
La Banque centrale du Japon (BoJ) a fortement revu à la baisse vendredi sa prévision de croissance pour la troisième puissance économique mondiale, prenant acte du ralentissement de l'économie après la hausse de la taxe sur la consommation. La BoJ table à présent sur une croissance de 0,5% pour l'année en cours (avril 2014 à mars 2015), contre 1% annoncé en juillet et 1,4% précédemment.
Ralentissement de l'inflation
Les projections pour les années suivantes restent globalement inchangées: 1,5% en 2015-2016 (identique) et 1,2% en 2016-2017 (1,3% annoncé initialement), selon ce rapport semestriel sur l'économie et les prix, publié après une réunion du comité directeur.
La banque centrale nippone abaisse également ses estimations pour l'inflation, qui devrait s'établir à 1,2% sur la période (en excluant l'effet taxe), contre 1,3% escompté auparavant, et à seulement 1,7% l'année suivante (avril 2015 à mars 2015), contre une prévision initiale de 1,9%.
Lire aussi : La difficile sortie de déflation du Japon
Même si l'institut d'émission ne reporte pas officiellement son objectif de 2%, dit de stabilité des prix, il reconnaît implicitement que celui-ci ne devrait finalement être atteint qu'en 2016.
"Moment critique"
Le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Haruhiko Kuroda, a estimé vendredi, après l'annonce d'une expansion de la politique monétaire de l'institution, que l'archipel se trouvait "à un moment critique dans son combat contre la déflation". C'est pour cette raison que la BoJ a annoncé, contre toute attente, de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire. Elle va désormais augmenter la base monétaire de 80.000 milliards de yens (583 milliards d'euros) par an, contre 60 à 70.000 milliards auparavant.
"Ces mesures reflètent notre détermination inébranlable", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse, et "nous ferons tout notre possible pour atteindre notre objectif d'inflation de 2% au plus tôt".
Impact négatif de la taxe sur la consommation
La BoJ pointe "le déclin de la demande" consécutif à l'entrée en vigueur le 1er avril d'une taxe sur la consommation, équivalente de la TVA française, à 8% (contre 5% auparavant), ainsi qu'"une certaine faiblesse des exportations".
"Par la suite, l'économie japonaise devrait retrouver la voie de la croissance qui soutiendra une telle inflation de manière durable", assure-t-elle.
Pour, roulement de tambour
0.5% !!!
C'est ma vue qui baisse..???
Vous êtes lassant, La Tribune...
Dommage que se soit aux politiques de faire le job on se demande se qu'ils attendent. D'autant qu'il est faux de croire que les français sont moins fourmis ou discipliné que les allemands : a titre personnel leur patrimoine et leur taux d'épargne est plus élevé. C'est juste les politique qui ne sont ni disciplinés ni fourmis.
Quand on augmente les taxes il est logique de contrebalancer par une politique monétaire expansionniste afin d’éviter de passer d’une croissance faible à une récession. Nos malheureux pays eurozonards en difficulté en savent quelque chose eux qui sont passés en récession car ils ne pouvaient pas contrebalancer, faute de souveraineté monétaire, ni déprécier la monnaie. Pour le Japon, compte tenu du niveau très élevé de l’endettement public, je pense que la banque centrale va devoir un jour aller encore plus loin. Acheter les obligations de l’Etat japonais aux banques et annuler la dette pour l’Etat japonais qui n’aura plus à la rembourser, ce qui évitera d’augmenter les taxes. Vous me direz que dans ce cas la Banque Centrale Japonaise se trouve en fonds propres négatifs et alors, elle fait tout simplement fonctionner la planche à billets. Il faut le faire dans des proportions raisonnables par rapport au PIB pour éviter de créer une crise d’hyperinflation.