Grèce : Tsipras et les Européens font quelques pas vers un compromis "technique"

A l'issue de la réunion à Bruxelles des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a laissé entendre qu'un compromis "technique" pourrait être atteint et qu'une réunion préparatoire aurait lieu avant les nouvelles discussions prévues lundi.
Selon le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, "s'il y a un accord technique lundi, cela signifiera aussi qu'il y a un accord politique".

Deux jours de discussions à Bruxelles sur l'épineux dossier de la dette grecque se sont terminés sans progrès. Mais la Grèce et ses créanciers internationaux de la "troïka" (le Fonds monétaire international, la Commission européenne et la Banque centrale européenne) ont décidé jeudi 12 février de reprendre le dialogue.

Alors qu'aucune avancée n'était attendue lors d'une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union à Bruxelles, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a fait savoir qu'une réunion préparatoire aurait lieu avant lundi. Cette discussion visera à chercher des éléments de convergence entre le plan d'aide actuel et le programme politique du nouveau gouvernement grec, qui souhaite rompre avec les politiques d'austérité associées à cette aide financière.

Pourtant, la veille, à l'issue d'une réunion exceptionnelle de l'Eurogroupe, les ministres des Finances de la zone euro et la Grèce avaient dressé le constat de leur incapacité à s'entendre. Ils s'étaient toutefois donnés rendez-vous lundi pour tenter de parvenir à un accord.

Des doutes quant à la possibilité d'un accord politique

Parvenir à un accord sur le financement d'urgence de la Grèce sera possible au niveau technique, mais un accord politique avec le nouveau gouvernement de gauche sera "très difficile", a toutefois averti Jeroen Dijsselbloem, qui a souligné:

"Je suis très prudent sur l'aspect politique. Ce sera très difficile. Cela prendra du temps. Attendez un peu avant d'espérer".

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, qui effectue son baptême du feu européen a été plus optimiste.

"S'il y a un accord technique lundi, cela signifiera aussi qu'il y a un accord politique", a-t-il affirmé à la presse.

Alexis Tsipras a cependant répété qu'il refusait encore officiellement tout dialogue avec les inspecteurs de la troïka, assimilée à une austérité conspuée en Grèce.

"Il n'y a plus de troïka", a-t-il martelé.

Une première rencontre entre Merkel et Tsipras

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont évoqué la question de la dette grecque lors d'un dîner mais n'ont pas avancé sur le fond des discussions au vu des divergences profondes qui persistent sur ce dossier. Le sommet a néanmoins permis à Alexis Tsipras de rencontrer pour la première fois Angela Merkel, dont le gouvernement s'est montré l'un des plus réservés sur la volonté de la Grèce d'alléger le fardeau de sa dette.

Mardi, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, avait jugé que si Athènes refusait de demander une prolongation du plan d'aide en cours, alors "tout serait fini", excluant de facto une réduction de la dette ou une nouvelle forme d'aide. Angela Merkel s'est montrée plus prudente à Bruxelles jeudi, affirmant que "l'Europe essaie toujours de trouver un compromis" et que son pays y était préparé mais que les règles communes devaient être respectées.

Selon l'entourage d'Alexis Tsipras, Angela Merkel a profité de sa première rencontre à Bruxelles avec le Premier ministre grec pour le féliciter pour son élection et souhaité une bonne coopération avec lui "malgré les difficultés".

Commentaires 18
à écrit le 17/02/2015 à 8:59
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helàs le peuple grec va payer très cher de croire aux vieilles utopies , l'euro est une cordée d'alpinistes , si l'un décroche les autres doivent l'aider voir le soutenir , ce qu'on a fait collectivement , hors les grecs ont oubliés les fractions et...

à écrit le 13/02/2015 à 18:46
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Comment certains peuvent écrire que "les Grecs" vont profiter de la situation pour recommencer à s'endetter quand justement ils ne veulent pas accepter la dernière tranche "d'aide"... Je crois que le tandem Tsipras/Varoufakis doit vraiment mener la ...

à écrit le 13/02/2015 à 16:36
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Heureusement que l'Allemagne est là pour enlever les allumettes des mains des pyromanes grecs.

à écrit le 13/02/2015 à 12:08
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La politique monétaire est essentiellement d'ordre technique. La politique budgétaire de chaque pays est d'ordre politique. Mais la technique a ses limites, comme la raison : le coeur a ses raisons que la raison ignore.

à écrit le 13/02/2015 à 10:31
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Schauble est un irresponsable.

le 13/02/2015 à 11:15
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Les grecs veulent à nouveau refaire des dettes et dépenser plus qu'ils ne gagnent On leur a déjà donner 110 milliards maintenant soit ils respectent leurs paroles ou alors ils se débrouillent

le 13/02/2015 à 11:35
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Je suis totalement d'accord avec vous. Incroyable l'attitude de ce gars là. C'est une caricature de l'intolérance allemande égoïste, tout pour l'Allemagne. C'st aussi la faute des dirigeants français qui ont laissé l'Allemagne de la CDU, avec ce genr...

le 13/02/2015 à 14:16
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je ne vois pas ce que l'intolerance ou l'egoisme vient faire dans cette discussion. l'economie Grecque s'est accrue de plus 1/3 entre 2000 a 2008 et l'endettement de 100Mds avec un deficit commercial chronique de plus de 10% , le tout pour embaucher ...

le 13/02/2015 à 15:25
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Sauf que, proportionnelement à la population, il y a baucoup plus de fonctionnaires en france qu'en Grèce. Et que la dette française est sept fois supérieure à celle de la Grèce, culminant à 2.031 milliards.Et si vous comenciz à rembourser vos dettes...

le 13/02/2015 à 17:41
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les grecs sont toujours aussi incapables de faire rentrer l'impôt, de s'organiser, de mettre en place un cadastre, de faire payer les armateurs et l'église et ils commencent par relancer la dépense publique avec l'argent qu'ils n'ont pas, donc avec ...

à écrit le 13/02/2015 à 10:07
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Pourquoi la Grèce ne prendrait-elle pas l'initiative de sortir elle-même de la zone euro ? Puisque elle ne veut pas respecter les contrats et veut faire à sa tête, qu'elle prenne elle-même cette décision, elle devrait tirer les conséquences de son c...

le 13/02/2015 à 12:39
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Elle ne prend pas l'initiative de sortir de la zone euro, parce que le gouvernement Grecque sait qu'il peut lui arriver la même chose que le gouvernement Ukrainien quand celui-ci n'a pas voulu rentrer dans le giron européen (et surtout l'OTAN) : renv...

le 13/02/2015 à 15:50
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À candide Tout à fait, il ne faut pas oublier le rôle des États-Unis. C'est eux qui sont à la manœuvre pour qu'on garde l'euro, qu'on reste dans l'UE (qu'ils ont plus qu'aider à créer) et qu'on reste dans l'OTAN. Obama a dit qu'il fallait être comp...

à écrit le 13/02/2015 à 9:46
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Ah que, si Dijsselbloem recherche dans la technique, sûr qu'il connaît le truc imparable : la solution adoptée pour Chypre, exemplaire pour une extension ailleurs, qu'il avait dit. Façon d'arrêter les manies de financiers type Goldmann Sachs puis Laz...

à écrit le 13/02/2015 à 8:58
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le seul compromis c'est qu'ils respectent leur parole, comme les portugais ou les espagnols ( ou les irelandais)

le 13/02/2015 à 10:11
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quelle parole ? celle des politicards qui ont fraudé ? ils sont "out" maintenant . En france , nos politiques peuvent gaspiller l'argent, ils s'en foutent c'est nous qui payons, vous trouvez ça normal ?

à écrit le 13/02/2015 à 8:45
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M.Tsipras,il faut dire Bonjour! Merci! SVP! voire Pitié! et pas faire trop de bruit, nous avons du travail!

le 13/02/2015 à 10:12
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Il a déja tombé la cravate , je pense qu'il a une bonne paire de chaussures pour taper dans ce panier de crabes :)

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