Les investissements chinois étrangers grimpent de 30% en janvier

Il s'agit de la plus forte progression enregistrée depuis quatre ans. Les investissements chinois à l'étranger ont pour leur part crû de plus de 40%. Pour le ministère du Commerce, toutefois, ces envolées s'expliquent avant tout par un décalage calendaire du Nouvel An lunaire.
De façon significative, les investissements étrangers en Chine ont surtout crû en janvier dans le secteur des services, au détriment du secteur manufacturier, plombé depuis plus d'un an par un net essoufflement de l'activité dans la deuxième économie mondiale.

13,9 milliards de dollars: c'est le montant des investissements directs étrangers (IDE) attirés (hors secteur financier) au mois de janvier par la Chine, selon les chiffres officiels publiés lundi 16 février par le ministère du Commerce du pays. Ceux-ci ont ainsi enregistré leur plus forte progression depuis quatre ans, bien supérieure à celle constatée en décembre (+10,3%, à 13,3 milliards).: + 29,4% sur un an.

Les investissements chinois à l'étranger (toujours hors secteur financier)  ont gonflé, eux, de plus de 40%  par rapport au même mois de l'année précédente, pour s'établir à 10,2 milliards de dollars.

>>LIRE: Les investisseurs chinois envahissent-ils la France ?

Des facteurs saisonniers

Pour le ministère du Commerce, toutefois, ces envolées s'expliquent avant tout par des facteurs saisonniers: la fin du mois de janvier 2014 avait été pénalisée par le début des congés du Nouvel An lunaire, ce qui constituait de facto une base de comparaison défavorable. En revanche, cette année, le Nouvel An selon le calendrier lunaire tombe le 19 février.

Pour l'ensemble de l'année 2015, la croissance des IDE devrait rester "stable", a estimé Shen Danyang, porte-parole du ministère, lors d'une conférence de presse.

Les services portent la croissances des IDE

Les données publiées lundi révèlent néanmoins quelques tendances.  De façon significative, les investissements étrangers en Chine ont surtout crû en janvier dans le secteur des services, au détriment du secteur manufacturier, plombé depuis plus d'un an par un net essoufflement de l'activité dans la deuxième économie mondiale.

Les statistiques ont par ailleurs montré une chute du nombre d'usines d'entreprises japonaises en Chine, mais cette diminution est due à des "ajustements d'activité" et non pas le signe d'un "désengagement à grande échelle", selon Shen.

Tassement en 2014

Les IDE en Chine avaient progressé sur l'ensemble de 2014 de seulement 1,7%, totalisant 119,6 milliards de dollars, un fort ralentissement par rapport à la hausse de 5,3% de l'année précédente. Un tassement à l'unisson du ralentissement de l'économie chinoise, mais reflétant aussi le renchérissement du coût du travail dans le pays --qui rend plus attractifs les pays d'Asie du Sud-Est. Les salves d'enquêtes "anti-monopoles" contre des groupes étrangers ont également pu refroidir les investisseurs.

A l'inverse, les investissements à l'étranger ont bondi de 14,1% sur un an l'an dernier, dépassant pour la première fois la barre des 100 milliards de dollars, après une hausse de presque 17% en 2013. Aiguillonnées par Pékin, les entreprises chinoises renforcent leurs acquisitions dans les secteurs de l'énergie, des exploitations minières ou agricoles, mais aussi des services et du tourisme, soucieux de s'assurer approvisionnements en matières premières et débouchés commerciaux à l'international.

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