
La banque centrale ukrainienne a annoncé mardi qu'elle allait relever à partir de mercredi son principal taux directeur de 19,5% à 30% pour tenter d'endiguer l'inflation galopante dans le pays, liée en grande partie à la dévaluation sans précédent de la monnaie ukrainienne.
Selon la banque centrale, cette décision fait partie d'une liste de mesures financières visant à "stabiliser la situation macroéconomique" dans l'attente d'une approbation définitive concernant l'octroi d'un prêt de 17,5 milliards de dollars (15,5 milliards d'euros) par le Fonds monétaire international (FMI).
En pleine guerre civile
L'Ukraine, en proie depuis onze mois à un conflit armé dans l'Est séparatiste prorusse, doit aussi faire face à une grave crise économique. L'inflation a atteint 28,5% en janvier sur an.
Cette hausse des prix spectaculaire est dopée essentiellement par une dépréciation catastrophique de la monnaie ukrainienne, la hryvnia, dont la valeur a presque été divisée par trois depuis début 2014. La banque centrale ukrainienne n'a cessé depuis des mois de relever son taux directeur qui est passé de 12,5% à 14% en novembre, puis à 19,5% en février.
Tentative désespérée?
Selon les analystes de Capital Economics, cette dernière hausse est "une tentative désespérée de la banque centrale de reprendre le contrôle de la monnaie". Cela "semble avoir eu un certain succès. Suite à l'annonce, la hryvnia s'est reprise", ont-ils dit, précisant que la monnaie ukrainienne s'établissait désormais à 24 hryvnias pour un dollar contre 27 auparavant. Néanmoins, les analystes se montrent sceptiques quant à l'impact de cette mesure sur le long terme.
"Sans une résolution pacifique, s'inscrivant dans la durée, du conflit dans l'est, la fuite des capitaux va se poursuivre", ont-ils estimé, précisant que "beaucoup allait dépendre du prêt du FMI".
Le Fonds doit approuver le 11 mars un nouveau programme de prêts à l'Ukraine de 17,5 milliards de dollars dans le cadre d'un plan d'aide global estimé à 40 milliards de dollars mais dont les contours restent relativement flous. L'octroi de ce nouveau prêt est conditionné à l'adoption de mesures d'austérité par le Parlement ukrainien, qui examine depuis lundi ces questions.
Un premier prêt accordé
L'aide du FMI devrait notamment servir à renflouer les réserves monétaires de la banque centrale, dont le niveau est très bas, pour aider à stabiliser la monnaie nationale. Le FMI avait déjà accordé en avril dernier 17 milliards de dollars d'aide d'urgence à l'Ukraine, mais ce programme s'est avéré insuffisant face à l'aggravation de la crise économique et à la poursuite du conflit armé dans l'est industriel du pays, qui a fait près de 6.000 morts en onze mois.
Décidément, y a quelque chose qui ne va pas avec ce pays-là…. mdr
D'ailleurs l'Europe commence déjà à lâcher prise vis-à-vis de Poroshenko, c'est assez visible. Le problème c'est que l'Ukraine actuelle est devenu un nid de nazis (on en voit même quelques-uns sur nos forums) et à ce moment l'UE n'a pas le choix entre un président-oligarque corrompu jusqu'à la moelle, et une junte de national-socialistes venus du passé le plus noir de l'Europe, alliée à une meute de "hooligans" de tous bords. C'est un cadre triste, désespérant.
L'UE a commis une grave erreur, elle en est consciente, et essaye de colmater les brèches qu'elle a même causé en Ukraine, elle veut sauver la face. Une tâche ardue, sans le moindre doute, mais pas impossible.
Dommage qu'on ne voit jamais des articles pareils à La Tribune….
Les médias, muselés ou complices de la clique à Bruxelles, n'en disent rien. Mais la grogne monte auprès des exportateurs européens car les sommes versées par l'UE en guise de dédommagement sont dérisoires selon eux. Donc, qu'y a-t-il de vrai dans toute cette histoire ? en connaissant le servilisme des Européens et le grand renard futé qui sont les Américains en questions commerciales, n'importe qui n'aura de peine pour savoir qui est le vrai dindon de la farce dans cet imbroglio.
2. Vous ne savez pas par hasard qui a arrêté l'avancement des rebelles aux abords de Mariupol en septembre dans la situation, quand l'armée ukrainienne a subit partout des défaites très lourdes et reculait ? La bonne réponse est V. Poutine :)
2. Le taux à 30% ne résoudra pas grande chose. L'inflation réelle risque d'être quelques fois plus importante que celle officielle.
3. Il y a une forte baisse du « gâteau » ukrainien, la baisse de PIB nominal en 2014 est >50%. Les oligarques deviennent plus « pauvres ». Cela risque d'aggraver les conflits entre eux.
4. Si le financement occidental avec le niveau des sommes indiqué dans l'article sera lancé, je vous(nous) félicite : vous allez payer pour l'oligarchie ukrainienne ultra-corrompue et sa politique irresponsable (+ celles des nationalistes, des E.-U.). Mais soyons optimistes : jusqu'à ce moment le financement occidental, c'était uniquement pour qu'ils payent les dettes et les intérêts.
5. Le conflit a fait quelques dizaines de morts, en réalité, pas 6.000.
En résumé : bienvenue dans les nouvelles années 90, mais avec une guerre civile en plus.
"L'ukraine n'a rien a faire en europe" !!! Faut l'ecrire celle la. Vous me faites penser a ce predicateur saoudien qui explique que la terre n'est pas ronde. Allez faites nous rire encore!!!
Plus sérieux, une superbe et très actuelle analyse sur l'état (catastrophique) de l'économie ukrainienne, aves des diagrammes et chiffres mis à jours se trouve à cette adresse : lesakerfrancophone.net/la-charge-de-dette-de-lukraine-risque-de-devenir-insupportable/
À voir absolument.
Un sacré coup de deux pour l'Europe qui devance l'Afrique et l'Amérique du sud au palmarès des pays les plus pauvres de la planète. Alors il va falloir que Poroshenko intensifie ses prêts au FMI pour qu'il achète encore plus d'armes léthales aux USA, et ainsi son pays deviendra une vraie puissance économique mondiale !