La Suède approuve le traité de Lisbonne, les Tchèques et les Irlandais se font attendre

Par EurActiv.fr pour latribune.fr  |   |  433  mots
L'approbation du traité de Lisbonne par le parlement suédois, le 20 novembre, fait croître la pression sur la République tchèque et l'Irlande, qui n'ont pas ratifié le texte.

Quelques jours seulement avant que la Cour tchèque ne se prononce sur le traité de Lisbonne, 243 députés suédois ont approuvé le texte. 39 ont voté contre et 12 se sont abstenus. Le nombre de pays ayant ratifié le traité s?élève désormais à 23 (lire le dossier d?EurActiv.fr). Les parlements de l?Allemagne et de la Pologne ont déjà approuvé le document, mais la ratification n?est pas encore achevée, les présidents n?ayant pas encore signé le texte.

S?adressant au parlement suédois, la ministre suédoise des Affaires européennes, Cecilia Malmström, a déclaré que la Suède était l?un des pays qui perdrait le plus de son influence si le traité de Lisbonne n?entrait pas en vigueur.

De son côté, le porte-parole des Libéraux sur les affaires constitutionnelles au parlement européen, Andrew Duff, a affirmé que le vote suédois envoyait un signal clair à l?Irlande. Selon lui, il n?existe aucune autre alternative pour l?UE que la ratification du texte. Le Premier ministre irlandais, Brian Cowen, devrait dévoiler à ses partenaires européens, lors du prochain sommet des 11-12 décembre, si oui ou non Dublin sera en mesure d?organiser un second référendum sur le traité de Lisbonne avant les élections européennes de juin.

Une récente enquête a révélé qu?une petite majorité des Irlandais était favorable à un second référendum, mais il est peu probable qu?il ne soit organisé avant l?automne 2009.

Parallèlement, la Cour suprême tchèque doit se prononcer, le 25 novembre, sur la compatibilité du nouveau traité avec la constitution du pays. Si le verdict est positif, les députés examineront le texte prochainement.

Dans une attaque à peine voilée contre le président tchèque, Vaclav Klaus, Andrew Duff a d?ailleurs indiqué qu?heureusement la Suède n?avait pas un chef d?Etat excentrique et eurosceptique qui entravait le processus de ratification.

Après le non irlandais, le 13 juin dernier, Vaclav Klaus avait annoncé la mort du traité (EurActiv.fr 16/06/08). En outre, il a récemment provoqué un scandale diplomatique en rencontrant le dirigeant du mouvement irlandais anti-traité Libertas (EurActiv.fr 13/11/08).

Le Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, davantage européen, a indiqué le 19 novembre que Prague disposait de deux choix : ratifier le document ou devenir dépendante de Moscou. Selon lui, même si le pays critique certaines politiques de l?UE, il vaut mieux en faire partie que rester de côté.