A l'extrême gauche, la préparation des européennes s'éternise

Alors que le mouvement Europe écologie organise son premier meeting de campagne, les partis d'extrême gauche tentent toujours de mettre en place un front commun pour les élections européennes.

Les Verts mènent la course. Premiers à présenter leurs têtes de liste (voir encadré) pour les élections européennes (EurActiv.fr 7/11/2009), la liste Europe écologie qui rassemble les Verts français, des représentants d'ONG environnementales et les altermondialistes sera la première à organiser un meeting régional, mardi 9 février.

En présence de Daniel Cohn-Bendit et de José Bové, l'ancien bras droit de Nicolas Hulot, Jean-Paul Besset, entame les hostilités dans la région Centre à l'occasion d'une grande manifestation. "On commence dans la région la moins facile", explique Danielle Auroy, déléguée Europe au conseil exécutif des Verts. Le calendrier de l'ensemble des rencontres prévues au cours de la campagne devrait être connu le 15 mars.

Si le programme du mouvement Europe écologie ne suscite "aucune divergence", selon Danielle Auroy, ce n'est pas le cas du projet de manifeste du parti vert européen (PVE).

En France, le texte a été rejeté par le Conseil national inter-régional (Cnir) des Verts lors de sa réunion, le 18 janvier dernier. "C'est un manifeste trop modéré dans son expression, il n'est pas assez incisif notamment sur les questions économiques et sociales", avait affirmé à l'époque la secrétaire nationale du parti écologiste, Cécile Duflot, citée par l'AFP. "Nous l'avons jugé trop libéral. Le texte fait croire que l'économie résout tout, commente Danielle Auroy. C'est pourquoi nous avons envoyé un paquet d'amendements".

Le projet doit être adopté par le congrès du PVE qui se tient à Bruxelles du 27 au 29 mars. Base de la campagne des Verts européens pour les élections de juin, le texte est divisé en trois parties : sauvegarder l'avenir énergétique et environnemental, justice sociale et mondialisation, démocratie et droits de l'homme.

Ni oui, ni non. C'est la réponse d'Olivier Besancenot aux partis de gauche (PCF, Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon, MRC), qui souhaitent se lancer unis dans la bataille des élections européennes.

Le texte porté par le courant d'Olivier Besancenot, et adopté lors du congrès fondateur du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) le 8 février, indique en effet que l'unité "ne doit pas être un cartel électoral sans lendemain", ni "se limiter aux élections européennes". En un mot, pas question de refuser une alliance avec le PS aux élections du 7 juin pour l'accepter l'année d'après aux régionales, selon le NPA. Le PCF, qui à l'habitude de nouer des alliances avec le PS dans ces occasions, est donc directement visé.

Cette déclaration pourrait être une fin de non recevoir. Pas du tout, clame-t-on chez les partisans du front de gauche. "Nous continuons à construire une relation avec eux", a indiqué à EurActiv.fr Jean-Marc Coppola, en charge des questions européennes au PC. Même s'il nuance : "ce n'est pas possible de mettre tous ces préalables aux électeurs alors qu'on ne sait pas dans quelles conditions vont se tenir les prochaines élections." Selon le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, "l'essentiel est que l'unité aux européennes reste a priori envisageable pour le NPA. Nous aborderons donc les discussions avec ce parti avec la ferme volonté de parvenir à un terrain d'entente", indique le mouvement dans un communiqué.

Côté NPA, on prévoit d'envoyer à la coalition la motion votée dimanche 8 février, ainsi qu'une invitation à se rencontrer très prochainement. Et que se passera-t-il si l'accord échoue? "Si c'est tout seul, ce sera tout seul. Mais on sera présents de toutes les façons aux européennes", indique-t-on au NPA. "Aux municipales, notre démarche avait été identique. Et assez souvent, nos listes n'étaient pas uniquement constituées avec la LCR de l'époque, mais également avec les alternatifs, d'autres courants? ". Des courants avec lesquels le front de gauche est justement en pourparler pour les européennes.

Concernant les candidats potentiels, peu d'information, sauf peut-être que Francis Wurtz, qui dirige actuellement le parti de la Gauche unitaire européenne, ne sera pas candidat à sa succession.

Quant au programme de ce front de gauche, il s'agit pour le moment d'une ébauche. Un texte rédigé en commun par le PG et PCF est soumis aux commentaires des autres formations susceptibles d'intégrer l'alliance. Le texte, dont EurActiv.fr a obtenu une copie, prône le lancement d'une "dynamique de rassemblement ouverte à toutes les forces politiques et sociales qui défendent une Europe en rupture avec les dogmes néolibéraux inscrits dans ses traités". Opposés au traité de Lisbonne, à la directive services, les représentants de l'extrême gauche plaident pour la mise en place d'un bouclier social européen et d'un moratoire sur la libéralisation des services publics. Il s'agit enfin de tendre "vers une maîtrise publique du système bancaire". Quant à la Banque centrale européenne, elle ne peut plus "être indépendante du pouvoir politique", selon le texte.

Si aucune date butoir n'a été fixée pour clore les pourparlers entre les différentes formations, le PCF, le MRC et le PG ont déjà prévu une manifestation au Zénith de Paris, le 8 mars prochain.

 


Têtes de liste Europe Ecologie
Arrêtées le 18 janvier dernier, les têtes de liste d'Europe écologie sont les suivantes :
Ile-de-France : Daniel Cohn-Bendit, et l'ancienne magistrate Eva Joly
Nord Ouest : Hélène Flautre et l'ex porte-parole de la Confédération paysanne, François Duflour
Sud-Est : Michèle Rivasi et Etienne Tête
Outre-Mer : Raliba Dubois et Harry Durimel
Sud-Ouest : le leader paysan José Bové et Catherine Grèze
Ouest : l'ex-directeur des programmes de Greenpeace, Yannick Jadot et Nicole Kiil-Nielsen
Est : l'ex-directrice de France nature environnement, Sandrine Bélier, et Jacques Muller
Centre : Jean-Paul Besset et Guylaine Jeannot-Pages

 

 


Site d'EurActiv.fr

Commentaires 8
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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plein le cul ds communards

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il faudrait profiter de l'échec manifeste des politiques capitalistes sur l'évolution des niveaux de vie, pour démontrer que le communisme est la seule voie que l'histoire a démontrée : Suède, Finlande.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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n'hésitez pas à signer sur http://www.europeecologie.fr pour mettre l'écologie politique au coeur du débat de cette élection!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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tous des rigolos

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Attention au NPA (nouveau parti anticapitaliste), car qui est Besancenot ???? ou encore Cohn- Bendit, que des bourgeois qui veulent nous faire croire au rôle du pauvre. 1968 le second était meneur et à quitté le pays pour revenir plus année après, m...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il est temps de penser et de réaliser que le laxisme libéral est mauvais pour la sécurité, l'économie, et la démocratie. Laurent a raison de citer la Finlande, un bel exemple anti-capitaliste.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Laurent tu y connais quoi à la finlande et la suède? Pour dire que ce sont des "régimes communistes", pas grand chose. Tes bon régimes communistes, c'est la corée du nord, la chine,... que de bon pays qui respecte les droits de l'homme et l'histoir...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Barez vous les coco

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