Le gouvernement tchèque se retire avant la fin de la présidence de l'UE

Le Premier ministre tchèque, Mirek Topolánek, a annoncé que son gouvernement se retirerait avant la fin de sa présidence de l'UE. Des fonctionnaires prendront le relais, avant le début de la présidence suédoise. En parallèle, la chambre haute du parlement procèdera à un vote sur le traité de Lisbonne début mai.

"Nous savons que le gouvernement partira avant la fin du mois de juin, mais nous sommes encore en train de discuter de la date", a déclaré Mirek Topolánek le 31 mars, après des débats entre sa coalition tripartite et l?opposition socio-démocrate. "Le nouveau gouvernement doit réussir à achever la présidence tchèque de l?UE, ce qui détermine le type de personnes que nous recherchons", a-t-il indiqué.

Mirek Topolánek a déclaré que les partis avaient donné leur aval à une demande de l?opposition visant à mettre en place un nouveau gouvernement constitué de personnes ne faisant pas partie du monde politique. "Afin d?atteindre un consensus politique large, nous sommes prêts à créer un gouvernement formé de non-partisans, avec le soutien de l?ensemble des partis démocratiques", a-t-il expliqué.

Le chef des sociaux-démocrates, Jiri Paroubek, a indiqué que les partis s?étaient rapprochés d?un accord final, lequel devrait être conclu à la fin de la semaine.
Martin Bursik, leader du jeune parti de coalition, les Verts, a déclaré qu?il y avait consensus sur le fait que des élections se tiendraient probablement les 16 et 17 octobre.

La crise politique tchèque résulte de rivalités personnelles et de défections dans le camp du gouvernement au cours des derniers mois. Elle n?est pas comparable à la chute des gouvernements hongrois et letton, ces dernières ayant été provoquées par la crise financière.

Le pays a constaté une diminution d?un cinquième de sa production industrielle et de ses exportations, mais ses banques sont stables et la monnaie se relève des pertes qu?elle a subies cette année, grâce à une faible dette globale et une faible exposition aux crédits étrangers.

Témoignant d?une volonté de coopérer, les socio-démocrates et la coalition menée par le parti démocrate civique de droite de Mirek Topolánek, a donné au Parlement son accord préalable pour des mesures, soutenues par l?opposition, visant à amoindrir l?impact de la crise mondiale. Aucun des responsables politiques impliqués dans les débats portant sur le gouvernement ne veulent révéler de nom, par égard envers le premier ministre et les autres membres du gouvernement.

En cas d?échec des principaux partis à conclure un accord sur un nouveau gouvernement, le président Klaus pourra nommer un premier ministre de son choix. Ceci pourrait bloquer l?approbation du traité de Lisbonne, lequel vise notamment à rationaliser le processus de décision dans l?Union européenne.

"La chambre haute du parlement tchèque votera le traité début mai, et les chances qu?il soit approuvé sont relativement élevées, en dépit du renversement du gouvernement", ont indiqué hier des responsables politiques.

Le traité de Lisbonne constitue un point de désaccord en République tchèque. Le président Klaus a mené campagne contre le document qu?il considère comme une attaque à la souveraineté nationale. Vaclav Klaus a de nombreux soutiens au Sénat. Il s?agit d?une faction de démocrates civiques de droite, dont les votes sont cruciaux pour la ratification du traité.

La République tchèque est en pleine crise politique depuis le vote de défiance qui a renversé le gouvernement minoritaire le 25 mars à la suite d?élections locales (EurActiv 25/03/09). Ceci a affaibli la position du pays actuellement à la tête de l?UE et a renforcé le rôle du président eurosceptique Vaclav Klaus. La ratification du traité de Lisbonne est également en question.

Le gouvernement du Premier ministre, Mirek Topolánek, qui comprend des membres de son parti, le parti démocratique civique (ODS), des chrétiens-démocrates (KDU-CSL) et des Verts (SZ), ne dispose pas de la majorité au parlement et s?appuie sur une douzaine de parlementaires indépendants pour faire adopter ses propositions.

Site d'EurActiv.fr

 

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Finalement, "Saint Nicolas" avait raison

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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PAS simple...SARKO a fait mieux..avis aux démagos de GAUCHE :::::

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je le répète : que les eurosceptiques quittent l'UE. Au fait , qu'apportent ils à l'UE ? . ( à part bien sûr des demandes de subventions)

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Notre modèle économique et social semblait leur plaire, la démonstration récente laisse certains Tchèques dubitatifs.

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