La CFDT doute des avancées sociales en Europe sous présidence suédoise

Par EurActiv.fr pour latribune.fr  |   |  416  mots
Au cours d'un petit-déjeuner organisé par le Mouvement européen France (MEF) au Sénat le 15 avril, François Chérèque a dit ne pas croire à une volonté de la Suède de porter des sujets sociaux lors de la présidence de l'UE au deuxième semestre 2009.

Souvent cités en exemple pour leur modèle social, les Suédois ne devraient cependant pas profiter de leur présidence de l'UE au deuxième semestre 2009 pour faire avancer certains dossiers sociaux au niveau européen. "Les Suédois sont très protectionnistes, sur leur système social", a expliqué le secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT).

Il a d'ailleurs souligné que les pays les plus moteurs dans l?avancée sociale européenne se trouvaient au sud. "Parmi les plus conservateurs, on trouve l?Allemagne et l?Autriche, qui eux veulent que les normes européennes soient celles de leur pays, tout comme les Suédois", a-t-il précisé.

En Suède, le système social du travail est essentiellement construit sur les conventions sociales, établies entre l?employeur et les salariés. "La loi ne définit rien, et à chaque nouvelle directive européenne, les conventions sont tourneboulées", a expliqué François Chérèque. Un système éloigné de ceux des autres Etats européens, largement fondés sur la législation. "Un tel système serait inapplicable en France", a-t-il conclu.

François Chérèque intervenait sur le thème des "conséquences de la crise en France et en Europe" sur la question sociale. Annoncée le 30 mars, l?annulation du sommet européen de l?emploi à l'origine prévu le 7 mai, avait provoqué l?incompréhension des partenaires sociaux. Ce qui devait être initialement une grande consultation sera finalement une simple troïka, entre les chefs d?Etat, la commission et les partenaires sociaux, à Prague.

"Il est encore trop tôt pour s?attendre à un projet de directive, explique-t-on à la direction générale Emploi et affaires sociales de la Commission européenne, mais ce sommet doit permettre d?échanger leurs expériences et de convenir d?une position coordonnée sur les réponses apportées au chômage et à la relance de l?emploi."

Pour préparer ce sommet, trois groupes de travail constitués des ministres concernés, des experts et des partenaires sociaux européens ont été mis en place. La première rencontre, le 15 avril à Madrid, porte sur l?amélioration des niveaux de compétence, celle du 20 avril à Stockholm sur la formation tout au long de la vie, et enfin celle du 27 avril à Prague sur l?accès au marché de l?emploi et la mobilité.

 

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