Le Premier ministre néerlandais se verrait bien président de l'UE

Par EurActiv.fr pour latribune.fr  |   |  364  mots
Le Premier ministre néerlandais, Jan Peter Balkenende, s'active en coulisses afin que son nom figure parmi les candidats potentiels au poste de président du Conseil européen. En cas d'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, il serait fortement soutenu par Angela Merkel.

"Le Premier ministre néerlandais souhaiterait vraiment occuper le poste de président du Conseil européen si le traité de Lisbonne entre en vigueur", a indiqué à EurActiv.com une source néerlandaise basée à Bruxelles.

Jan Peter Balkenende, dirigeant chrétien-démocrate des Pays-Bas depuis 2002, a pourtant plusieurs fois nié son intérêt pour ce poste. Interrogé récemment sur la question au parlement néerlandais, il a qualifié la rumeur grandissante d'"absurde".

Poussé dans ses retranchements par l'opposition, il s'est cependant refusé à donner l'assurance catégorique qu'il terminerait son mandat de Premier ministre, relançant la rumeur tant à La Haye qu'à Bruxelles.

Une source diplomatique anonyme se dit persuadée que Jan Peter Balkenende trouvera une alliée de poids en la personne d'Angela Merkel, récemment reconduite dans ses fonctions de chancelière. "Elle est très proche du Premier ministre néerlandais", a-t-il affirmé. "Ils partagent les mêmes opinions et sont tous deux des responsables politiques pragmatiques et discrets."

Angela Merkel pourrait donc appuyer le Néerlandais comme "candidat de compromis" faisant le poids contre une personnalité mondiale comme Tony Blair. Contrairement à ses prédécesseurs, Jan Peter Balkenende n'a pas été mis en opposition frontale avec la France ou l'Allemagne au cours de sa carrière.

Selon d'autres sources, la représentation permanente des Pays-Bas auprès de l'UE s'attache également à faire campagne pour la candidature de Jan Peter Balkenende, mais "de manière très subtile".

Si le traité de Lisbonne devait être approuvé en Irlande, assurant ainsi une ratification à l'échelle européenne avant la fin de l'année 2009, Jan Peter Balkenende ne tarderait pas à confirmer son intérêt pour le poste, et se mettrait à rallier l'opinion publique aux Pays-Bas.

Mais la situation n'est pas sans lui opposer un dilemme : Jan Peter Balkendende risque d'être partagé entre les vertus prêtées au poste de président de l'UE (qui lui permettrait d'accroître l'influence des Pays-Bas en Europe) et l'écueil de se voir accusé de quitter le navire au moment où l'extrême-droite connaît une ascension notable au Pays-Bas.
 

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