Le président sortant de Roumanie emporte le premier tour de l'élection présidentielle

Lors du premier tour de l'élection présidentielle roumaine, le président sortant de centre-droit, Traian Basescu, a remporté 32,84% des voix. Il devance de peu son opposant, le chef de file de l'opposition sociale-démocrate et président du Sénat, Mircea Geoana, qui a rassemblé 29,17% des voix.
Le président roumain sortant, Traian Basescu, dispose d'une légère avance à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle de dimanche en Roumanie.

Vingt ans après la chute de la dictature communiste, les Roumains ont voté dimanche pour élire leur président. Selon des premiers résultats partiels fondés sur 48,41% des votes, le président sortant de centre-droit, Traian Basescu, est arrivé en tête, avec 32,84% des voix. Il a devancé de peu son opposant, le chef de file de l'opposition sociale-démocrate et président du Sénat, Mircea Geoana, qui a rassemblé 29,17% des voix.

Le libéral Crin Antonescu est arrivé en troisième position avec 20,78% des voix. Le patron du parti d'extrême droite de la Grande Roumanie (PRM), Corneliu Vadim Tudor, a recueilli 5,39% des voix, un score inférieur à celui obtenu par son parti aux élections européennes de juin, soit 8,65%. Le candidat de l'Union démocratique des Magyars (UDMR), Hunor Kelemen, a recueilli 4,75% des suffrages.

Le second tour de la présidentielle aura lieu le 6 décembre.

Réforme constitutionnelle

Par ailleurs, au référendum convoqué par Traian Basescu le même jour sur une réforme du Parlement, 77,08% des électeurs ont approuvé l'idée d'une seule chambre et 88,88% une réduction du nombre de parlementaires de 471 à 300. Ces résultats partiels sont fondés sur 46,75% des votes.

Après une décennie de forte croissance, la Roumanie a plongé dans une récession profonde en 2009 et le Fonds monétaire international (FMI) a conditionné le versement d'une nouvelle tranche d'un prêt global de 20 milliards d'euros à la formation d'un gouvernement, après la chute de l'exécutif de centre-droit mi-octobre.

"Le futur président devra former un gouvernement et nous sortir du désastre économique", soulignait avant l'élection  le quotidien Evenimentul Zilei, qualifiant le scrutin d'un "des plus importants des vingt dernières années" dans ce pays de 22 millions d'habitants.

L'homme de "dialogue" contre le "lutteur"

Le président sortant et vainqueur de ce premier tour, l'ancien capitaine de marine Traian Basescu, se décrit de son côté comme un "lutteur" face aux forces "opposées aux réformes", notamment ses adversaires sociaux-démocrates qu'il accuse de servir leurs intérêts affairistes. Le président met en avant son bilan en citant au tableau de ses réussites l'entrée dans l'UE ou la condamnation officielle des crimes du communisme en 2006.

Face à lui, le candidat social-démocrate Mircea Geoana, ancien ambassadeur aux Etats-Unis et ministre des Affaires étrangères de 2000 à 2004, se présente comme "un homme de dialogue" capable de "restaurer l'unité de la Roumanie" mise à mal par le président sortant Traian Basescu, selon lui. Il propose un "vigoureux plan anti crise" comprenant notamment la construction de logements pour les jeunes couples.


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