La Commission veut donner suite rapidement à l'accord de Copenhague

Au cours d'une réunion informelle des ministres européens de l'Energie et de l'Environnement qui se tient à Séville le 15 janvier, la Commission européenne devrait appeler les Etats membres à une mise en œuvre rapide de l'accord de Copenhague sur le changement climatique. Les autres pays sont également invités à suivre cet exemple et à parvenir à un accord juridiquement contraignant en 2010.

"Nous devrions encourager le plus grand nombre possible de pays à souscrire à l'accord de Copenhague, et les inviter à mettre sur la table leurs propres objectifs de réduction voire les actions qu?ils envisagent", peut-on lire dans le document de travail qu?EurActiv s?est procuré en exclusivité.

Bien que l'accord obtenu à Copenhague se situe bien en deçà des attentes initialement formulées par l'UE, et qu?il ne soit pas encore officiellement adopté, ce document clé constitue la base de travail sur laquelle devrait s?établir les futures discussions sur ce thème.

"L'UE devrait jouer un rôle actif en faveur du renforcement de l?accord, et de son soutien grandissant. Cela implique de sa part un travail de sensibilisation important, y compris aux niveaux bilatéral et régional, mais aussi éventuellement de faciliter l?organisation d?une réunion entre "Amis de l'accord" au cours du premier trimestre 2020", suggère le document.

"Le bilan décevant de la conférence doit engager les parties à redoubler d?efforts pour aboutir à un instrument contraignant sous l?égide de l?ONU d?ici la fin 2010", a déclaré à EurActiv.com l'eurodéputé vert néerlandais Bas Eickhout. "Pour ce faire, l'UE doit fournir un effort diplomatique beaucoup plus proactif, et élargir le champ de sa diplomatie afin de s'assurer de ne pas répéter son erreur en se concentrant exclusivement sur un ou deux joueurs au détriment des autres", a-t-il ajouté.

L'urgence de la mise en oeuvre est dictée par le fait que l'accord de Copenhague définit un premier délai, fin janvier 2010, au terme duquel tous les pays industrialisés, dont l'UE, devront présenter devant l?ONU leur plan de réduction d'émissions de Co2. De leur côté les pays en développement doivent faire part de leurs projets concernant les mesures d'atténuation qu'ils comptent mettre en place.

L'UE s'est engagée à réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre, par rapport au niveau de 1990, d'ici 2020. Des moyens pour parvenir à cet objectif sont déjà mis en ?uvre à travers le paquet énergie-climat, adopté en 2008.

Dans la dernière ligne droite des négociations, l'UE s?est déclarée prête à intensifier ses efforts et à rehausser son objectif jusqu?à 30%, à condition que les autres pays développés s'engagent à des réductions comparables. Autre condition : que les pays dont le développement économique est suffisamment avancé, comme la Chine et l?Inde, apportent eux aussi une contribution à la hauteur de leurs responsabilités et capacités respectives.

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