La France pourrait prêter jusqu'à 6,3 milliards d'euros à la Grèce

Par EurActiv.fr pour latribune.fr  |   |  414  mots
Christine Lagarde a révélé le plan français d'aide à la Grèce. Un rectificatif du projet loi de finance 2010 devrait être examiné par l'Assemblée nationale et le Sénat avant le 15 mai.

6,3 milliards d'euros. C'est la somme maximum susceptible d'être débloquée par la France pour aider la Grèce. 3,9 milliards d'euros seront mobilisables pour 2010, a annoncé la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, lors du Conseil des ministres, mercredi 21 avril 2010.

Ce montant de 6,3 milliards d'euros s'inscrit dans le cadre du plan de soutien européen. Il correspond à la quote-part de la France sur les 30 milliards d'euros de prêts auxquels les Etats-membres de la zone euro se sont engagés le 11 avril 2010. La quote-part de chaque Etat est calculée en fonction de sa participation dans le capital de la Banque centrale européenne, celle-ci tenant compte du PIB et de la population des Etats.

Les sommes qui pourront être engagées par les autres Etats membres de l'Eurogroupe sont par conséquent assez prévisibles. L'aide potentielle de l'Allemagne devrait s'élever à 8 milliards d'euros, l'Italie à 5 milliards, l'Espagne à 3,7 milliards, les Pays-Bas à 1,8 milliard etc.

Mais pour l'instant, cette aide n'est que potentielle.La Grèce n'a pas encore sollicité l'activation du plan de soutien. La France a donc anticipé. "On n'a pas peur mais on veut être prêt", a insisté Christine Lagarde à la sortie du Conseil des ministres.

Le texte, qui "permet à la France d'activer le dispositif permettant si nécessaire de soutenir la Grèce, et donc de maintenir la stabilité de l'euro", sera présenté les 3 et 4 mai à l'Assemblée nationale et les 6 et 7 mai au Sénat, a-t-elle ajouté. "Ce prêt, s'il est nécessaire, ne sera mobilisé par le gouvernement français que conjointement avec les pays partenaires de la zone euro", explique par ailleurs le communiqué du Conseil des ministres.

Afin d'intégrer cette dépense éventuelle, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a présenté une version rectificative du projet de loi de finances pour 2010. "Cette opération financière n'a pas d'impact sur le déficit des administrations publiques au sens de la comptabilité nationale", a indiqué Bercy.

"Le déficit budgétaire 2010 augmentera de 3 milliards d'euros pour atteindre 152 milliards, et non de 3,9 milliards car la France attend 900 millions de recettes supplémentaires de TVA", a précisé Christine Lagarde. Le déficit public prévisionnel pour 2010 restera à 8,0% du produit intérieur brut et le programme 2010 d'émission de dette moyen et long terme (188 milliards d'euros) ne sera pas modifié.

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