Agnès Bénassy-Quéré : "la BCE a intérêt à ce que le problème irlandais soit réglé"

La directrice du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii) Agnès Bénassy-Quéré revient pour EurActiv.fr sur la décision prise par l'Irlande, dimanche 21 novembre, d'accepter l'aide de l'UE et du FMI.
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Comment en est-on arrivé à la décision européenne de secourir l'Irlande ?

Durant les semaines qui viennent de s'écouler, l'Irlande a subi une pression de la part de ses partenaires européens pour accepter l'aide du fonds de stabilisation. En réalité, le pays n'a pas besoin d'être renforcé avant le milieu de l'année prochaine. C'est seulement à ce moment-là qu'il devra renouveler sa dette. Ce qui explique pourquoi les Irlandais disaient ne pas avoir besoin d'être aidés.

Malgré cela, les marchés se sont mis à avoir des doutes sur le fonctionnement du fonds européen de stabilisation financière (FESF), qui n'a jamais été utilisé, puisque dans le cas de la Grèce une autre procédure a été utilisée. Ils se sont demandés si le FESF allait vraiment fonctionner. Il faut quand même que l'aide soit approuvée par tous les pays, un par un.

Par ailleurs, dans une certaine mesure, une panique s'est emparée des marchés après la réunion de Deauville et le Conseil européen de la fin octobre. Ils ont mal réagi au fait que les dirigeants européens affirment que le secteur privé pourrait être impliqué dans des pertes éventuelles.

Ces angoisses se sont matérialisées par une hausse des spreads (écarts avec les taux allemands à 10 ans, Ndlr). Comme l'Irlande n'a pas besoin d'émettre de dette publique avant la mi-2011, cela n'avait pas d'importance. En revanche, pour le Portugal, cela a eu un impact très réel puisque ce pays a dû émettre des dettes. Si la situation se poursuivait, ces interrogations pouvaient donc mettre en péril le Portugal simplement parce que le FESF n'avait pas montré qu'il pouvait fonctionner.

Le sauvetage de l'Irlande est donc une bonne nouvelle ?

D'une certaine manière, oui, car la mise en ?uvre de ce fonds va montrer aux marchés qu'il fonctionne.

En même temps, tout n'est pas résolu. Le cas de l'Irlande est un peu particulier.

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