François Hollande se pose en challenger médiatique à Bruxelles

Chronomètre en main, le candidat socialiste signe son premier tour de piste européen et affirme son hostilité à la réforme des traités. Une annonce loin de clarifier toutes ses intentions, encore floues.
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Le sourire affable, insuffisant à camoufler son air un brin crispé, François Hollande descend du Thalys. Bruxelles n?est pas son terrain de jeu habituel, mais la crise en a fait un passage obligé. "François !", lance à la cantonade une passante belge. Finalement, le candidat n?est pas tout à fait en terre étrangère.

En ce 30 novembre, les rendez-vous abondent. Quatre responsables européens, dont le président de la Commission José Manuel Barroso et Michel Barnier, un ministre (Elio Di Rupo), une cohorte d?eurodéputés socialistes et des délégués syndicaux d?Arcelor Mittal.

Faute de temps, ce dernier entretien est raboté. Mais François Hollande prévoit d'envoyer un courrier à Barroso pour défendre le projet européen de captage de CO2 à Florange, qui doit redonner du souffle à la sidérurgie lorraine, mise à mal depuis l?arrêt du haut-fourneau de l'aciérie.

"Alors qu?Eric Besson fait le minimum syndical, Hollande est venu nous voir sur place", relève Edouard Martin, représentant CFDT de l'usine. Le candidat pense d'ailleurs d'y retourner au printemps.

Rien ne filtre

En dehors des échanges assez spontanés avec les travailleurs d'ArcelorMittal, peu d?éléments ont filtré des discussions entre le socialiste et les hauts-responsables européens. "Ils ont parlé de la crise et de la réforme des traités", élude Stéphane Le Foll, député européen et bras droit de François Hollande. La Commission lui sert pourtant d?atout, elle qui se montre hostile à la révision des traités.

Faisant de Bruxelles l?arène politique de sa campagne contre un candidat qui, officiellement, ne l?est pas encore, le socialiste lance son annonce du jour : "nous remettrons l?Europe en confiance avec elle-même, non pas par un changement de traité dont la finalité est lointaine, [mais par] un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance", plaide-t-il.

La déclaration aurait peut-être monopolisé les esprits si Arnaud Montebourg n?avait pas joué les trouble-fêtes, sortant l?artillerie lourde à coup de "diktats allemands" et de "politique à la Bismarck" dont il accuse la chancelière Merkel.

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Commentaire 1
à écrit le 02/12/2011 à 19:22
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comment faire confiance a ce guignole il n'est pas crédible,c'est mr chamallo,le mouligas,je ne peux imaginer le voir president au secours!!!!!!!

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