Les propositions de Paris et Berlin pour relancer la croissance

Par EurActiv.fr pour latribune.fr  |   |  383  mots
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Dans un récent document, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont identifié six priorités en faveur de la croissance et de l'emploi. Ils jouent au jeu des petits chevaux avec la Commission, qui avait déjà avancé quelques pions en novembre.

Encore une initiative unilatérale de Paris et Berlin. En amont des prochains sommets européens, le 30 janvier puis le 1er et 2 mars, les dirigeants français et allemand ont présenté leurs propositions communes pour relancer l?activité et l?emploi.

Une pilule difficile à avaler pour le chercheur du Centre européen d'études politiques (CEPS), Piotr Maciej Kaczy?ski, qui estime que l'Allemagne et la France n?ont pas vocation à définir le programme de la Commission européenne ni celui du Conseil européen.

L'initiative européenne en faveur de la croissance, présentée par la Commission le 23 novembre dernier comme "la contribution clé de [Bruxelles] au Conseil européen des 1er et 2 mars" n'est pas évoquée dans le document.

Dans le document de cinq pages que s'est procuré EurActiv, les deux pays affirment que "le Conseil européen devrait envoyer des signaux forts en faveur de la croissance et de l'emploi" et proposent de mettre l'accent sur six priorités :

-la lutte contre le chômage, des jeunes en particulier ;
- le développement d?outils pour le financement des entreprises ;
- une meilleure utilisation des fonds européens ;
- un renforcement de la réglementation des marchés financiers ;
- la modernisation des administrations publiques ;
- un accès facilité aux marchés de pays tiers.

Ils mandatent par ailleurs la Commission européenne pour préparer une "analyse détaillée [?] de l?évolution de la compétitivité des Etats". Le sommet européen de début mars doit permettre, selon eux, de déterminer comment atteindre plus rapidement les objectifs de la stratégie Europe 2020 et accélérer la mise en ?uvre du pacte "Euro Plus".

"Dépasser les bornes"

"Si la France et l'Allemagne souhaitent influer sur le programme du Conseil européen, elles doivent soumettre leurs idées à son président, Herman Van Rompuy", a déclaré Piotr Kaczy?ski, qui voit d?un mauvais ?il l?inclination franco-allemande à court-circuiter les procédures traditionnelles de décision au sein de l?UE. "Ce document en six points n'est composé que de chimères et relève surtout de la micro-gestion."

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