Londres s'isole sur la scène européenne

Par EurActiv.fr pour latribune.fr  |   |  349  mots
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Le Royaume-Uni a honoré sa réputation de dissident. A peine David Cameron a-t-il franchi les portes du Conseil, à l'occasion du sommet du 8 décembre, que le ciel des négociations s'est obscurci. Son programme tient en une ligne : la protection des intérêts britanniques.

« Ce sont mes objectifs et c'est ce dont nous allons discuter », a-t-il annoncé dès son arrivée. Le scénario était écrit depuis plusieurs jours : le premier ministre avait préparé ses partenaires à sa stratégie de marchandage. S'ils espéraient obtenir une réforme des traités embrassant l'ensemble des pays de l'Union, il fallait alors accepter de céder du terrain sur les sacro-saintes activités financières.

"Nerveux"

Un chantage qui a fait voler en éclats l'espoir d'obtenir un projet rassemblant les 27 Etats. Au petit matin, après maintes tergiversations, les dirigeants européens ont mis le trublion britannique de côté pour se recentrer sur l'eurozone. Ce n'est pas faute d'avoir essayé.

Avant le début du diner de travail, un trilogue s'est noué entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et David Cameron. Sans succès. Le Premier ministre britannique a demandé d'inclure « un protocole dans le traité » afin de l'exonérer « d'un certain nombre de réglementations financières », a fait remarquer Nicolas Sarkozy à l'issue d'une conférence de presse très matinale.

« La stratégie de Cameron est confuse, il est nerveux », observe un ancien commissaire européen. Ce fin connaisseur de la mécanique communautaire s'étonne du chemin emprunté par le dirigeant conservateur : « D'habitude, les Britanniques parviennent à proposer un plan qui les avantage mais qui finit par convenir à tout le monde. Mais là, ce n'est pas du tout le cas ».

Les revendications britanniques reposent, une fois de plus, sur une série de dérogations taillées sur mesure pour la Grande-Bretagne. Au-delà de « l'opt-out », le dirigeant souhaitait le rétablissement de l'unanimité pour toutes les mesures qui serait prises, à l'avenir, sur les marchés financiers.


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