Référendum grec : l'incompréhensible stratégie de Papandréou

Par EurActiv.fr pour latribune.fr  |   |  368  mots
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En trois jours, le Premier ministre grec a annoncé puis retiré son idée d'organiser un référendum sur le plan de sauvetage de l'euro. Contesté dans son propre camp, il s'accroche au pouvoir et espère la confiance du parlement.

Sidérante. L'action du Premier ministre grec ces derniers jours suscite de nombreuses interrogations, tellement elle semble difficile à comprendre.

Comment George Papandréou a-t-il pu annoncer lundi 31 octobre qu'il organiserait un référendum sur le plan de sauvetage de l'euro, décidé dans la douleur après une nuit de négociation à Bruxelles le 27 octobre, puis se dédire aussi vite ? Comment imaginer que le chef du gouvernement grec n'avait pas anticipé une réaction violente de ses partenaires européens, qui ne s'attendaient pas, même si George Papandréou affirme le contraire, à ce qu'une consultation populaire intervienne en Grèce ?

Pays à la dérive

Difficile à dire. A son retour à Athènes le 27 octobre, le Premier ministre déjà en manque totale de légitimité a dû affronter une révolte populaire violente. Le 28 octobre, jour de la fête nationale grecque, les représentants du gouvernement et le président de la république ont été conspués par la population à tel point que le chef de l'Etat a décidé de quitter la cérémonie officielle. Les images des Grecs simulants les célébrations officielles à la place de leurs dirigeants ont "donné le sentiment que le pays était à la dérive", explique Kostas Vergopoulos, professeur d'économie à Paris VIII et fin connaisseur de la vie politique en Grèce, son pays d'origine.

La réaction du gouvernement était inévitable. "Et George Papandréou a eu cette idée idiote de proposer un référendum sur la décision du 27 octobre" au mois de janvier, ajoute l'économiste. Un choix qui a surpris jusqu'à son ministre de l'Economie tant il met le pays dans une situation intenable. La Grèce ayant des échéances de dette à payer dès la fin du mois de novembre.

Entre temps, les faits sont connus. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont fait passer un message clair au Premier ministre grec à la veille du G20 de Cannes : le référendum devrait porter sur la sortie ou non du pays de la zone euro.

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