Réforme de la zone euro : la fronde de l'Est

Par EurActiv.fr pour latribune.fr  |   |  376  mots
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Les décisions unilatérales du couple franco-allemand irritent de plus en plus les pays d'Europe de l'Est. Ces futurs membres de la zone euro menacent d'organiser de nouveaux référendums dans leurs pays.

Alors que l?ensemble des ministres des Affaires européennes était réuni à Bruxelles lundi 12 septembre, les représentants de sept pays d?Europe de l?Est (Pologne, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Lituanie, Lettonie) ont organisé une "contre-réunion".

Cela les concerne

Ces Etats veulent protester contre leur mise à l'écart des négociations sur la réforme de la zone euro et de sa gouvernance. Selon eux, celle-ci se déroule avant tout au cours de tête-à-têtes franco-allemand.

Tous ces pays ont adhéré à l?Union européenne entre 2004 et 2007 et se sont engagés à adopter l?euro quand leur économie serait prête. Ils considèrent donc que ces modifications les concernent tout autant que les actuels membres de l?eurozone et demandent à être conviés à la table des négociations. Sur le fond, ils ne s?opposent en rien à des modifications.

Règles du jeu

Pour faire pression sur l?Eurogroupe, ces sept Etats menacent d'organiser de nouveaux référendums sur l?accession à l?euro. Les citoyens de ces pays avaient déjà été amenés à se prononcer sur leur entrée dans l'UE. Or, il est probable que le résultat des votes sur une adhésion à la zone euro ne seraient pas les mêmes aujourd'hui. "Si les règles du jeu sont changées entre temps, il est normal de refaire voter nos citoyens", a confié un diplomate à EurActiv.fr.

Cette action symbolique n?est que le point culminant d?une exaspération grandissante des nouveaux entrants par rapport à Paris et Berlin, qui décident de l?avenir de l?UE lors de sommets bilatéraux comme ce fut le cas à Deauville en octobre 2010 ou à l?Elysée le 16 août.

Fermeté polonaise

Quelques jours après cette rencontre, le premier ministre polonais, Donald Tusk avait d?ailleurs fustigé l'insuffisance des décisions de la chancelière allemande et du président français. "Nous sommes insatisfaits de la rencontre Merkel-Sarkozy et de ses effets parce qu'elle n'a en fait pas renforcé la gestion de l'économie de la zone euro.

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