Renault décroche une aide d'un fonds européen

La commission des budgets a approuvé le versement d'une aide du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM) au constructeur automobile français, mettant fin à une guerre franco-française en plein cœur de l'hémicycle européen.
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Après une passe d'arme entre la gauche et la droite française au Parlement européen, la commission des Budgets a finalement voté, lundi 21 novembre, l'octroi de 24,5 millions d'euros à Renault en remboursement des frais engagés pour financer un plan social en 2009.

Le versement de cette aide par le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM) avait été rejeté, lors d'un premier vote le 11 octobre dernier, par une majorité de députés, dont les socialistes, qui demandaient des éclaircissements sur l'utilisation de ces fonds.

Utilisation des fonds

En dépit du feu vert de la commission parlementaire, la question de l'affectation de ces 24,5 millions d'euros reste obscure, comme celle de son montant, difficile à justifier.

En s'opposant au versement de cette somme début octobre, les parlementaires de gauche ont voulu "alerter symboliquement" sur la situation d'anciens salariés seniors, ayant quitté l'entreprise en 2009 dans le cadre d'un plan de licenciements volontaires (PRV) et qui, du fait de l'entrée en vigueur de la réforme des retraites en juillet dernier, se retrouveront sans ressources pendant 4 à 20 mois.

Une fois leurs indemnités de chômage épuisées, ils ne seront pas en mesure de faire valoir leurs droits à la retraite avant plusieurs mois. Mais personne ne donne d'estimation exacte du nombre de personnes affectées. Certaines sources évoquent un chiffre entre 80 et 300 sur près de 4 000 anciens salariés concernés par le PRV.

Mesures extra-légales

Pour l'heure, Renault n'a donné aucune garantie supplémentaire que les 24,5 millions d'euros sollicités mi-2009 pourrait être utilisés afin de régulariser la situation de ces anciens salariés.

Le constructeur français s'est dit prêt à "étudier les dossiers au cas par cas, pour les personnes qui en feront la demande,"mais ne semble pas disposé à leur offrir davantage que des missions d'intérim pour pallier leur manque de revenus. Selon la direction de Renault, personne ne se trouvera dans une telle situation d'urgence "avant mi-2012".


Lire la suite de l'article : L'affaire Renault proche du dénouement au Parlement européen.
 

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Commentaire 1
à écrit le 25/11/2011 à 14:03
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Et une fois de plus, ces "grandes" entreprises vont nous donner des leçons de capitalisme quand elles sont les premières à fonctionner avec l'argent du contribuable !!!!

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