La dette de la zone euro a cartonné

Par latribune.fr avec Marc Collet de L'Echo (Bruxelles)  |   |  348  mots
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A part les dettes du Portugal, de la Grèce et de l'Italie, les dettes de la zone euro ont offert d'appréciables "returns" en 2011. Un article de notre partenaire belge L'Echo.

Le titre de notre confrère belge apparaît somme toute un brin provocateur après douze mois de fortes inquiétudes quant à la capacité des Etats de la zone euro à rembourser leurs dettes. Cela n?en reste pas moins la réalité. Car, à quelques rares exceptions près, la dette émise par les Etats européens a fait beaucoup mieux que les marchés d?actions en 2011. Elle a offert à ceux qui en détenaient des returns positifs alors que les actions ont chuté de 14% à Francfort et jusqu?à 53% à Athènes. Il faut remonter à l?année 2008, alors que la crise des banques battait son plein, pour trouver une situation semblable.

Champion incontesté, le Bund allemand à 10 ans a rapporté un return (gain sur le cours de l?obligation en plus du coupon perçu) proche de 10% selon des calculs effectués par Bank of America Merrill Lynch.

Malgré les menaces d?une dégradation de sa note auprès des agences financières, le papier émis par la France a rapporté un gain de 6,42%. Même la dette de la Belgique (OLO), pourtant dégradée par Standard & Poor?s, s?est révélée profitable. Elle a ainsi offert un return positif de 4,68%. Plus étonnant encore, l?obligation espagnole a gagné 6,96% sur l?année.

L?insolente "performance" de la dette de la zone euro s?explique notamment par le fait que les investisseurs obligataires ont été sensibles à l?environnement économique, plus qu?à tout autre facteur. Un tel contexte est généralement favorable aux obligations. Et souvent, par effet de balancier, ne l?est, en revanche, pas pour les actions, ni pour les devises à l?image de l?euro qui est retombé à un plus bas de 15 mois.

Il reste bien entendu des cas particuliers, comme celui de l?Italie dont la dette a perdu 11,14% de sa valeur en 2011 ou du Portugal (-32,58%). A l?inverse, soutenue par des perspectives plus encourageantes, la dette irlandaise a affiché un return favorable de 18,9% l?an passé.

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